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Fausses factures, passe-droits... révélations chocs sur les HLM de Paris
information fournie par Le Figaro 02/06/2016 à 15:27

Une enquête accable la régie de Paris Habitat, premier bailleur social de Paris avec 111.000 logements. L’argent destiné à la rénovation des HLM servirait également à des logements privés.

À chaque dysfonctionnement, chaque dérive, ou chaque incohérence logistique interne qui est pointé du doigt, on imagine que c’est la dernière. Mais la saga continue chez Paris Habitat, le premier bailleur social de Paris, qui gère un portefeuille 111.000 logements. La dernière datait de janvier dernier. Le Parisien révélait notamment les salaires reçus par ses dirigeants en citant l’exemple de son directeur général: 14.000 euros de revenus mensuels (auxquels il faut ajouter un chauffeur et une voiture de fonction) et un parachute doré de... 500.000 euros. Des chiffres qui avaient fait jaser.

Et ce n’est pas fini! Le magazine Marianne vient de révéler un nouveau scandale, un système de double-facturation qui concerne la régie de Paris Habitat, située dans le Ve arrondissement de Paris, à deux pas du jardin des plantes. Ce bâtiment d’un étage abrite les ouvriers à qui l’on confie la tâche d’entretenir et rénover le parc de logements sociaux de la ville de Paris. Selon Marianne , un ancien chef d’atelier - qui a quitté l’office HLM il y a un an - avait mis au point un système de double facturation afin de se servir dans les fournitures et la main-d’œuvre de Paris Habitat à des fins privées.

Petite supercherie entre amis

Le calcul est simple. Exemple précis: la rénovation d’un appartement de deux pièces dans le XIXe arrondissement a été facturé 48.000 euros... alors que le devis réel s’élevait à 9262 euros. Comment la facture a-t-elle été gonflée? En multipliant les bons de commande, pour la même pièce de l’appartement, à plusieurs dates différentes. La rénovation de la cuisine a par exemple coûté 14.120 euros! Le chef d’atelier a même ajouté une troisième pièce fictive, dont la peinture a coûté 7372 euros.

À quoi a servi tout cet argent dépensé en fourniture? Toujours selon Marianne , il a également financé un autre chantier de rénovation... mais pas d’un logement social. Le chef d’atelier aurait envoyé sa main d’œuvre s’occuper d’un autre appartement de l’est parisien, beaucoup plus spacieux qu’un simple T2, avec double-séjour et jolies moulures. Qui est l’heureux occupant de cet appartement? Il s’agirait de celui d’une collaboratrice du patron de la régie de Paris Habitat.

«Il s’est passé quelque chose d’anormal sur ce chantier, avenue de Flandre, c’est évident», a confié le patron de la régie Paris Habitat à Marianne, citant des chiffres «aberrants» tout en assurant qu’il allait «enquêter» de son côté. Suite à ces révélation du magazine, une enquête interne aura été réclamée par la Ville de Paris et des suites judiciaires seraient envisageables.

7 commentaires

  • 08 juin 01:13

    Faut une justice populaire si les institutions ne réagissent pas pour obtenir sanctions et remboursements, amendes à la clefs bien sûr. ..


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