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Face à Sarkozy, Bruno Le Maire veut porter le renouveau à l'UMP
information fournie par Reuters27/11/2014 à 16:00

BRUNO LE MAIRE VEUT PORTER LE RENOUVEAU À L'UMP

BRUNO LE MAIRE VEUT PORTER LE RENOUVEAU À L'UMP

par Sophie Louet et Mark John

PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire, qui a conquis sa place aux côtés des caciques de l'UMP en briguant la présidence du parti avec une ardeur insoupçonnée, estime qu'une majorité se dégagera, samedi lors du vote, en faveur du renouveau dans un "jeu plus ouvert" qu'il n'y paraît face aux sirènes du sarkozysme.

L'ancien ministre de l'Agriculture de Nicolas Sarkozy, 45 ans, dit dans une interview à Reuters avoir conquis sa "liberté" dans une campagne qui lui ouvre le champ de tous les possibles, y compris une candidature à la primaire de 2016, hypothèse qu'il élude au motif qu'il "ne confond pas les échéances".

La critique vise l'ancien président, dont il est devenu l'une des bêtes noires malgré un code de conduite immuable à son égard : pas d'attaque personnelle, pas d'entorse électoraliste à des relations "empreintes de respect".

"Il sait que je ne suis pas un homme à se taire, un homme à mettre de l'eau dans son vin sur les idées fondamentales auxquelles il croit, c'est comme ça, et ça ne changera pas", déclare le député de l'Eure.

"Il n'y a pas d'antisarkozysme à l'UMP, ça n'existe pas, donc les voix qui se porteront sur moi seront des voix exclusivement positives, des voix de gens qui se disent 'Voilà, on est en 2014, Nicolas Sarkozy était président de l'UMP en 2004, il y a dix ans...'", poursuit Bruno Le Maire.

"Dix ans plus tard, on peut peut-être avoir un président différent, on peut peut-être inventer autre chose, on peut peut-être porter une figure différente à la tête de l'UMP".

Soutenu par 59 parlementaires, une centaine de maires et parrainé par 12.000 militants, "BLM" veut en finir avec une droite qui "a pensé comme la gauche" ces dix dernières années.

"Maintenant, nous sommes au pied du mur. Soit la droite se réinvente complètement - c'est ce que je porte - soit elle revient avec de vieux slogans, des vieilles idées, des formules à l'emporte-pièce, et elle ne sera pas intéressante".

"Le renouveau, hier, c'était une simple idée, aujourd'hui, c'est une force politique. Qu'est-ce qu'elle pèsera le 29 novembre chez les militants? Nous le verrons bien, mais moi je me bats pour gagner", souligne-t-il.

"LES SOUTES ET LES ÉTOILES"

Le désaveu affleure continûment dans son discours, mais Bruno Le Maire se récrie lorsqu'on l'accuse, comme certains fidèles de l'ancien président, de "vouloir se payer Sarkozy".

"C'est un scandale de dire ça!"

"Je n'attaque jamais les membres de ma famille politique, j'ai des désaccords de fond profonds avec Nicolas Sarkozy sur l'avenir de l'UMP, sur l'avenir de la droite républicaine, je l'assume", explique-t-il.

"Lui veut supprimer l'UMP, moi je veux garder le nom de l'UMP et refonder de fond en comble son fonctionnement. Nicolas Sarkozy explique qu'il n'y a plus droite, gauche, centre, et qu'il veut faire un parti de tous les Français. Je veux un parti de droite qui assume ses idées, ses valeurs de droite".

Bruno Le Maire poursuit la charge, feutrée.

"J'entends dire que l'UMP serait un champ de ruines. Je suis en désaccord complet avec cela. Le champ de ruines, c'est à la tête de l'UMP, c'est au siège de l'UMP, car ce sont les chefs de l'UMP qui depuis deux ans se sont mal comportés, n'ont pas été à la hauteur des militants".

"Quand il faut les solliciter pour donner de l'argent à un parti qui est au bord de la faillite et qu'il manque 11 millions d'euros, on est bien content de les trouver". Une allusion au "Sarkothon", la souscription lancée à l'été 2013 après l'annulation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Dans l'hypothèse -- haute -- où Nicolas Sarkozy serait porté à la tête de l'UMP, Bruno Le Maire assure qu'il travaillera en bonne intelligence avec le nouveau chef de file de l'opposition, sans briguer de place à la direction, en toute vigilance.

Un président de l'UMP, "c'est celui qui est dans la soute, dans les machines, qui s'occupe de la gestion quotidienne du parti, qui s'assure que les finances sont bien tenues, qu'il n'y a pas de scandale financier", dit-il en référence à l'affaire Bygmalion, relative à un système présumé de fausses factures durant la campagne de 2012.

"C'est aussi un chef de l'opposition qui a la responsabilité de faire naître un projet de droite républicaine clair, lisible. Ce n'est pas l'un ou l'autre. Ce n'est pas les soutes ou les étoiles. C'est les deux à la fois", prévient-il.

(Edité par Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 27 novembre19:46

    C'est quoi au juste la droite NON républicaine ? Celle qui ne reconnait pas le processus électoral ? J'ai en mémoire de tels comportements au PS, et à l'UMP, notamment lors des votes désignant leurs instances dirigeantes. S'agit-il alors d'une attaque directe vis-à-vis de Sarkosy ?


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