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Europe : l'Allemagne doit lâcher du lest, la France doit s'affirmer (SSgA)
information fournie par Boursorama 26/11/2014 à 17:07

Pour SSgA, l'Allemagne impose toujours trop de rigueur économique en Europe. L'Espagne a mené de bonnes réformes mais la France reste trop atone.

Pour SSgA, l'Allemagne impose toujours trop de rigueur économique en Europe. L'Espagne a mené de bonnes réformes mais la France reste trop atone.

Dressant un premier bilan de l’année 2014, l’asset manager américain State Street Global Advisors (SSgA) estime que l’Europe devrait améliorer d’urgence sa politique économique pour sortir de ses difficultés en 2015.

On ne s’en étonnera pas : le bilan européen de l’année 2014 est contrasté. Heureusement, le paysage n’est pas tout noir : plusieurs améliorations notables ont marqué l’économie européenne cette année. Toutefois, rien n’a changé concernant un certain nombre de problèmes profonds qui restent toujours les mêmes depuis plusieurs années.

Un paysage économique contrasté

Pour SSgA, la croissance européenne devrait s’établir à 0,8% cette année et 1% l’année prochaine. Ces chiffres sont jugés très faibles, de même que le paysage économique est jugé très fragmenté, le marché du travail est mauvais, l’inflation est trop basse et le crédit privé -synonyme d’investissements- a continué de se contracter de manière préoccupante au cours de l’année.

Certains points positifs doivent toutefois être soulignés concernant le Vieux continent. Ainsi, le taux de chômage moyen de l’UE a commencé à régresser cette année, et cette tendance devrait se poursuite tout au long de l’année 2015. Autre point positif selon SSgA : les derniers stress tests réalisés par la BCE sont « crédibles pour la première fois depuis leur mise en pratique » - soulignant au passage les résultats sujets à débat des précédents tests réalisés en pleine crise financière. Dans la même idée, l’Asset Quality Review, qui se rapproche des stress tests, a permis cette année de rassurer les investisseurs sur le système bancaire européen qui avait concentré la défiance il y a trois ans.

L’Allemagne trop compétitive doit accepter l’inflation

Concernant la politique européenne, SSgA n’hésite pas à suggérer des solutions qui pourraient être mises en œuvre pour améliorer la situation. Il serait ainsi bénéfique pour l’économie européenne que l’Allemagne laisse temporairement remonter son niveau d’inflation, de manière à entraîner une hausse du niveau des prix de ses produits. Certains s’étonneront de cette préconisation ; des explications s’imposent.

En effet, les autres pays de l’UE pourraient profiter de cette hausse des prix allemands pour redevenir plus compétitifs grâce à une pression moins forte exercée sur leur propre niveau de prix. De cette manière, les entreprises des pays voisins de l’Allemagne auraient davantage de largesses financières, leur permettant d’être plus dynamiques.

Est-ce une manière de pénaliser l’Allemagne pour relancer les pays périphériques ? Non, explique SSgA. Le bénéfice tiré de cette inflation à l’échelle du Vieux continent ne se ferait pas au détriment de l’économie allemande dont les produits, associés à une image de fiabilité, devraient continuer de se vendre sans difficulté même à des prix sensiblement moins compétitifs. De même, l’activité relancée dans le reste de l’Europe créerait davantage de demande à moyen-long terme, et les ventes de l’Allemagne pourraient ainsi en bénéficier. L’opération serait ainsi gagnante pour tout le monde.

Espagne, Italie et France : des politiques économiques contrastées

Quant aux autres pays européens, les politiques économiques actuellement suivies aboutissent à des résultats contrastés. SSgA souligne les efforts de réformes réalisés en Espagne et qui « commencent à porter leurs fruits ». Les investisseurs semblent en être conscients : l’indice MSCI Spain a ainsi progressé de 80% depuis 2012 (dans des proportions semblables à l’indice national Ibex 35 ).

En Italie, les réformes sont insuffisantes. Le PIB devrait se contracter de 0,2% cette année. SSgA souligne l’importance d’accélérer le rythme des réformes dans la péninsule, et estime qu’une certaine amélioration devrait apparaître l’année prochaine avec une hausse du PIB estimée à 0,6%.

La France n’est pas en reste dans l’analyse. L’investisseur américain se montre déçu par l’Hexagone, dont il souligne l’insuffisance des réformes menées cette année pour redresser l’économie. De son point de vue américain, SSgA reste surpris que la seconde économie d’Europe n’ose pas se montrer plus ferme pour impulser une dynamique européenne de croissance. L’indice MSCI France (comparable à l’indice national CAC40 ) n’a ainsi augmenté « que » de 37% depuis 2012, sous-performant nettement de nombreux autres indices nationaux. L’absence de dynamique en France est jugée particulièrement problématique à cause de l’importance du pays au sein de la zone euro.

Xavier Bargue

12 commentaires

  • 01 décembre 08:35

    La dette des états est le plus juteux business jamais inventé par la finance pour réduire les citoyens des états à l'esclavage, après les avoir incité à s'endetter à outrance voilà maintenant que la finance les contrains à plier les genous jusqu'à terre!


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