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En Sibérie, les immeubles risquent de s’effondrer avec le réchauffement
information fournie par Le Figaro 05/01/2017 à 18:09

Le réchauffement climatique menace les sols gelés de Sibérie et fragilise les principales villes du grand Nord. Le phénomène sera massif dans 35 ans mais menacera certains lieux dès 2025.

Les études se suivent et se ressemblent concernant les dangers de la fonte du pergélisol (ou permafrost en anglais), ce sol gelé en permanence que l'on trouve notamment au Groenland, en Alaska ou dans le grand nord russe ou canadien. Le réchauffement climatique menace la faune, la flore mais aussi les bâtiments selon une récente étude relayée par le Siberian Times.

À en croire une analyse russo-américaine, dans le pire des cas, on pourrait assister à une réduction de 75% à 95% de la portance des sols, c'est-à-dire de leur capacité à supporter le poids de constructions, à l'horizon 2050. Forcément, l'étude en conclut que «le dégel du pergélisol peut potentiellement mener à la déformation et à l'effondrement des structures». Même si ces zones ne sont pas densément peuplées, elles couvrent 63% du territoire russe.

Changer les techniques de construction

Un risque qui pèse aussi bien sur les immeubles d'habitation que sur les constructions industrielles et les infrastructures. Et le temps presse déjà car si les villes de Iakoutsk et Norilsk ne devraient être touchées que vers les années 2040, d'autres comme Salekhard et Anadyr devraient subir de rapides changements dès 2025, toujours selon cette étude financée par la Fondation russe pour les sciences et la US National Science Foundation.

Tout en se montrant prudente étant donné l'incertitude concernant les projections climatiques, l'étude précise que les techniques de construction devraient prendre en compte le changement de nature des sols dans ces régions. Plusieurs études ont démontré que la zone arctique russe se réchauffait de quasiment 0,12°C par an, un chiffre significativement plus élevé que la moyenne pour les auteurs de l'étude. Dans les scénarios les plus optimistes, la portance des sols sibériens ne reculerait que de 25% «ce qui n'affecterait pas les structures bien conçues» suggère l'étude. Ce qui ne laisse pas à l'abri les constructions moins élaborées. D'ailleurs la région observe déjà régulièrement des fissures voire des effondrements de bâtiments fragilisés par des mouvements de sol.

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