Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

EDF fait face à une augmentation des impayés
information fournie par Le Figaro 15/10/2014 à 08:00

Cette année, 200.000 particuliers ont rencontré des difficultés pour règler leur facture d'éléctricité. Si le nombre des mauvais payeurs progresse, la crise n'est pas la seule explication de cette tendance.

Cette année, à la fin du printemps, ils étaient 200.000 particuliers à remonter des difficultés pour payer leur facture d'électricité. De l'aveu même d'EDF, ce chiffre est en sensible augmentation par rapport aux années précédentes, même si aucune statistique n'est officiellement publiée. Chaque année, EDF enregistre une perte sèche liée aux «irrécouvrables», selon la terminologie de l'industriel: 208 millions d'euros en 2012.

Sur ce dossier, le groupe se montre extrêmement attentif. Il rappelle aussi que le chiffre de 200.000 mauvais payeurs - l'équivalent de la population d'une ville moyenne - doit être examiné à la lumière de ses 25 millions de clients particuliers. Autrement dit, à l'échelle du portefeuille commercial global, la proportion est faible. Et sur ces 200.000 clients, une personne sur cinq a demandé un délai pour s'acquitter de sa dette. En France, la facture moyenne d'électricité s'élève à 780 euros, soit 65 euros par mois.

«Avant tout, souligne Sylvie Jehanno, directrice clients particuliers d'EDF, il faut avoir en tête que la responsabilité de ces factures en souffrance n'incombe pas uniquement à des personnes en situation de précarité énergétique, qui bénéficient des tarifs sociaux de l'électricité et d'un accompagnement adapté. Ces clients prévoient soigneusement cette dépense dans leur budget.»Actuellement, environ 2,6 millions de personnes bénéficient de ces tarifs, contre 600.000 voici trois ans. L'élargissement de l'assiette associée à l'automatisation du dispositif explique cette progression. Si EDF convient que le système actuel fonctionne efficacement, le gouvernement a cependant décidé, dans la loi d'orientation énergétique, de substituer un chèque énergie à ces tarifs sociaux.

La coupure en dernier recours

«Le contexte économique explique au premier chef la recrudescence des impayés, les clients doivent souvent arbitrer entre plusieurs factures, poursuit Sylvie Jehanno, mais il y a aussi d'autres facteurs: les personnes qui “oublient” de payer, celles qui déménagent et laissent une ardoise, celles, enfin, qu'il faut systématiquement relancer avant d'obtenir le règlement de la facture.»

En plus de ses 5000 conseillers commerciaux «traditionnels», l'électricien dispose de 380 experts solidarité pour traiter certains cas en lien avec les services sociaux. Leur intervention est bien balisée: dès qu'un écart de 30 % de consommation est constaté par rapport à la même période l'année précédente, EDF prend contact avec le client concerné. «Notre but, depuis longtemps, consiste à accompagner ceux qui ont du mal à payer, indique Sylvie Jehanno. Nous cherchons toujours à trouver une solution, sachant que la coupure n'intervient qu'en tout dernier recours.» En 2013-2014, pour la seconde année, la trêve hivernale - pendant laquelle aucune rupture d'alimentation n'est possible - a été élargie à tous entre le 1er novembre et le 15 mars. «Nous sommes allés au-delà de la réglementation en étendant ce délai jusqu'au 31 mars.»

Le problème existe aussi dans les télécoms

«Nous constatons une légère hausse des demandes d'étalement de paiement», souligne un opérateur télécoms. Mais sur cette question, les acteurs du marché sont discrets. Pas question d'évoquer un problème de solvabilité des consommateurs, mais plutôt «des difficultés de paiement». «Il ne faut pas oublier que la mise en place d'un nouveau mode de prélèvement bancaire (Sepa) a conduit au rejet de certains paiements», souligne un autre opérateur. Et dans le monde des télécoms, les consommateurs ont aussi le choix de leur abonnement. La montée en puissance des souscriptions sans engagement, qui représentent un peu moins de la moitié des abonnements existants, permet aussi aux consommateurs de moduler leur forfait en fonction de leurs besoins et de leur capacité de paiement. En outre, les budgets modestes peuvent souscrire des offres à petit prix comme celles de Free qui propose un abonnement mobile à 2 euros par mois ou de Bouygues Telecom avec sa formule Internet et téléphone fixe à 15,99 euros par mois.

1 commentaire

  • 15 octobre 09:15

    Avec l'arrêt prématuré du nucléaire, et la mise en chantiers massif d'énergies "dites" vertes tout le monde sait que cela va entrainer une hausse des prix alors ce n'est pas prêt de s'arranger ...


Signaler le commentaire

Fermer