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Duterte parlemente pour la fin du siège à Marawi puis se rétracte
information fournie par Reuters 05/07/2017 à 14:09

    MARAWI, Philippines, 5 juillet (Reuters) - Le président 
Rodrigo Duterte était disposé à négocier un accord avec les 
rebelles islamistes qui se sont emparés de la ville de Marawi, 
dans le sud des Philippines, avant de se rétracter quelques 
jours plus tard, a déclaré mercredi un responsable religieux 
impliqué dans l'opération.  
    Des centaines de rebelles islamistes du groupe Maute ont 
envahi le 23 mai la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao, 
après l'échec d'une opération militaire visant à capturer leur 
chef, Isnilon Hapilon. 
    Agakhan Sharief, un chef de la communauté musulmane 
philippine, a déclaré à Reuters qu'il avait été approché par un 
proche du président pour utiliser ses relations avec le groupe 
islamiste afin de démarrer, peu après le début du siège, des 
négociations en coulisses.  
    Deux autres sources à Marawi ont confirmé que Rodrigo 
Duterte avait tenté d'établir le contact avec les frères 
Omarkhayam et Abdullah Maute, qui ont organisé l'attaque de la 
ville. Ces derniers, disent-elles, ont d'ailleurs demandé à ce 
que leur mère, la très influente Farhana, les représente lors 
des discussions.   
    Sauf que les négociations ont été interrompues le 31 mai, 
quand le président philippin a annoncé dans un discours qu'il ne 
discuterait pas avec les terroristes.  
    "Le problème de notre président est qu'il change tout le 
temps d'avis", dit Agakhan Sharief, un dignitaire religieux qui 
a participé à de précédentes médiations à Mindanao. "Il a 
annoncé qu'il ne discuterait plus avec les terroristes et cela a 
fait capoter nos négociations."  
    Les combats ont fait 85 morts dans les rangs des forces de 
sécurité et 337 du côté des insurgés du groupe Maute, qui a 
prêté allégeance à l'organisation Etat islamique (EI).  
    Quarante-quatre civils ont aussi été tués et quelque 260.000 
habitants ont fui les combats qui inquiètent la communauté 
internationale, soucieuse de voir l'EI s'implanter durablement 
en Asie du sud-est.  
    Les forces de sécurité ont repris mercredi un village près 
de Marawi et ont arrêté trois personnes, dont Monaliza Romato, 
plus connue sous le nom de Monay, une nièce de la matriarche du 
groupe Maute arrêtée le 9 juin.  
    Le père des frères Omarkhayam et Abdullah, Cayamora Maute, a 
été capturé le 6 juin dans la ville de Davao, la capitale de 
l'île de Mindanao. 
 
 (Manuel Mogato; Arthur Connan pour le service français, édité 
par Tangi Salaün) 
 

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