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Drive piéton : un concept émergent qui pourrait révolutionner les centres-villes
information fournie par Le Figaro 11/04/2017 à 16:38

Cora et E.Leclerc souhaitent importer une manière de faire ses courses déjà connue des automobilistes: le drive. Ce concept adapté aux piétons, pour le moment embryonnaire, risque de révolutionner le marché de la grande distribution dans les centres-villes.Arrivé désormais à maturité, le marché des près de 4000 «drives» français cherche aujourd'hui de nouveaux relais de croissance. Très implanté en périphérie des villes, le drive est aujourd'hui quasiment inexistant en centre-ville. Des enseignes comme Monoprix tentent depuis quelques années de mettre en place un système de «click & collect» à l'accueil de leurs magasins de centre-ville. Intermarché a inauguré ce service en 2007. Et elle compte près de 237 supermarchés aujourd'hui proposant ce service. Mais c'est Cora et E.Leclerc qui mettent la vitesse supérieure pour conquérir les centres-villes. Elles ont lancé ces derniers mois un système de drive piéton. Le concept: au lieu de retirer en voiture sa commande de courses passée préalablement sur internet, le client se rend à pied dans un point de retrait dédié pour récupérer sa commande. Pour le moment, ces points de retraits restent encore très rares puisqu'on dénombre seulement deux drives piétons en France. Cora a été le premier à inaugurer le 5 septembre dernier un tel concept dans le centre-ville de Metz (Moselle). E.Leclerc a emboîté le pas le 1er avril à Lille (Nord). Son drive piéton propose par exemple à la commande près de 12.000 références de produits, contre 6000 environ pour les surfaces concurrentes du cœur de ville.«Les prix dans ces drives de centre-villes sont exactement les mêmes qu'en périphérie» «Le drive piéton va secouer la concurrence des supermarchés de centre-ville, explique au Figaro Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution. Ces surfaces de ventes d'un nouveau genre s'adossent à un hypermarché de la même enseigne situé à quelques kilomètres en périphérie de la ville pour s'approvisionner. Cela leur permet de proposer autant de références en centre-ville qu'en hypermarchés, mais surtout une offre plus agressive en termes de prix. Les prix dans ces drives piétons sont exactement les mêmes qu'en périphérie.» En effet, le niveau tarifaire des produits est bien plus élevé dans les petites et moyennes surfaces des centres-villes. De l'ordre de 17% plus cher environ que la moyenne nationale, selon le directeur des Editions Dauvers. De quoi fortement concurrencer certaines enseignes de proximité des groupes Casino (Monoprix, Franprix et Leader Price Express) et Carrefour (Carrefour City et Carrefour Market), très implantées dans les centres-villes. Pour pratiquer des prix bas, ces magasins d'un nouveau genre bénéficient également de loyers plus raisonnables que les supermarchés classiques des centres-villes. La surface des locaux est très réduite. Elle est de seulement 50 mètres carrés dans le drive piéton E. Leclerc de Lille, et d'environ 120 mètres carrés pour celui de Cora à Metz. De quoi réduire la part du loyer dans les dépenses de fonctionnement de la structure. Mais cette contrainte d'espace oblige donc le point de retrait à être réapprovisionné tout au long de la journée, faute de pouvoir stocker un grand nombre de commandes. «Entre 6 et 7 flux de livraison par jour sont assurés entre l'hypermarché et le drive piéton», confie Olivier Dauvers.Nous ne souhaitons pas déshumanier le service rendu au client Par ce concept, ces enseignes qui sont présentes à l'origine en périphérie des villes et des métropoles peuvent conquérir un nouveau type de clientèle. Celui des centres-villes compte notamment plus de mono-foyers, et de personnes ne possédant pas de véhicules motorisés. «Les horaires de retrait sont élargis, indique au Figaro Thomas Pocher, le directeur du drive piéton E.Leclerc qui possède également deux hypermarchés et sept drives dans la métropole lilloise. Le dernier créneau de retrait a lieu à 21h45. Par ce service, nous ne souhaitons pas déshumaniser le service rendu au client avec l'apparition du digital. Nous proposons également un service de dépôt de pressing en partenariat avec un commerce du quartier, mais également la vente de paniers bio.» À terme, l'objectif pour ces types de drives de centres-villes serait d'atteindre une centaine de commandes par jour. Un chiffre inférieur à la plupart des drives dits «classiques» en France. Mais E.Leclerc travaillerait en ce moment pour l'implantation de d'autres drives piéton en France.

4 commentaires

  • 12 avril 11:56

    Ce model peut être viable dans les grandes villes. C'est a dire celle ou l'habitant a tendance a laisser sa voiture au garage du lundi au vendredi car les transports en communs y sont très développé et au final plus rapide que de trouver a ce garer.


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