Pour les 12 000 à 13 000 personnes qui décrochent leur doctorat chaque année, la quête d'un emploi n'a rien d'aisé. Au point que, dans un référé adressé en janvier à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Enseignement supérieur, la Cour des comptes s'est émue que l'insertion professionnelle des jeunes docteurs restait « décevante ». Trois ans après l'obtention du diplôme, le taux de chômage restait proche des 9 % en 2009, d'après le Cereq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications). Une proportion quatre à neuf fois supérieure à d'autres membres de l'OCDE (2 % au Royaume-Uni, 1 % au Japon) ! D'autant que, selon l'enquête annuelle réalisée en 2015 par l'Apec, association spécialisée dans l'emploi des cadres, seuls 62 % étaient en CDI au moment de l'étude.
« Le doctorat reste tout de même un passeport efficace pour entrer sur le marché du travail », tempère Pierre Lamblin, directeur du département études et recherches à l'Apec. Il n'empêche : les trois ans supplémentaires dédiés à la recherche ne font qu'une bien maigre différence. Si l'informatique ou les mathématiques sont peu touchées, la biologie, la chimie ou les sciences humaines sont moins bien loties. Ainsi, un an après leur doctorat, les spécialistes de la chimie sont encore 50 % à chercher un poste. Et un an plus tard, encore 18 % à 19 % des docteurs en droit, sciences politiques restent sur le carreau. Côté rémunérations, le...
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