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Deux officiers de Saddam Hussein pourraient succéder à Baghdadi
information fournie par Reuters 23/06/2017 à 18:03

    BAGDAD, 23 juin (Reuters) - Deux anciens officiers de Saddam 
Hussein pourraient succéder à Abou Bakr al Baghdadi, si le décès 
du chef de file de l'Etat islamique (EI) venait à être confirmé, 
selon de bons connaisseurs du mouvement djihadiste.  
    Aucun des lieutenants de Baghdadi ne fait figure d'héritier 
légitime, mais les deux ex-militaires irakiens, nommés Iyad al 
Obaïdi et Ayad al Djoumaïli, semblent les mieux placés.  
    Le ministère russe de la Défense a annoncé la semaine 
dernière qu'Al Baghdadi avait trouvé la mort dans un 
bombardement en Syrie et Viktor Ozerov, président de la 
commission de Défense du Conseil de la Fédération cité vendredi 
par l'agence Interfax, s'est dit "sûr à près de 100%" de son 
décès.   
    L'information, déjà annoncée et démentie par le passé, a été 
accueillie avec scepticisme dans la région comme aux Etats-Unis. 
    Obaïdi, âgé d'une cinquantaine d'années, occupe les 
fonctions de ministre de la Guerre, alors que Djoumaïli - la 
quarantaine - est à la tête de l'Amniya, les services de 
sécurité de l'EI. Tous deux ont rejoint les rangs des 
extrémistes sunnites en 2003, lorsqu'une administration à 
dominante chiite a succédé au régime de Saddam Hussein, renversé 
par l'armée américaine.  
    Baghdadi en a fait ses principaux lieutenants en 2016 après 
la mort de son adjoint Abou Ali al Anbari, du Tchétchène Abou 
Omar al Chichani, ministre de la Guerre, et d'Abou Mohammad al 
Adnani, le propagandiste en chef de l'EI, tous trois tués dans 
des raids aériens.  
     
    EMIR PLUTÔT QUE CALIFE 
    "Djoumaïli reconnaît Obaïdi comme son supérieur, mais il n'y 
a pas de successeur évident. Suivant les circonstances, ce peut 
être l'un ou l'autre", estime Hicham al Hachimi, expert du 
mouvement djihadiste, qui est aussi conseiller de plusieurs 
gouvernements de la région.   
    Faute de légitimité religieuse, aucun des deux ne peut 
toutefois prétendre au titre de calife, ou commandeur des 
croyants, que Baghdadi s'est octroyé en 2014, d'autant que 
l'étendue du califat s'est beaucoup réduite.  
    "Il ne descendent pas du Prophète, le mouvement n'a plus de 
territoire à gouverner et aucun n'est très versé dans la 
théologie islamique", souligne Fadhel Abou Raghif, autre expert 
irakien de l'EI.  
    "Un calife doit avoir un Ardh al Tamkine (une terre à 
gouverner, ndlr) suivant la loi islamique. A défaut, le 
successeur ne sera reconnu que comme émir", ajoute Hicham al 
Hachimi. Le titre, qui signifie prince, est déjà largement 
utilisé au sein du mouvement.  
    Baghdadi, né Ibrahim Aouad al Samarraï en 1971, est issue 
d'une lignée d'imams et a étudié la charia à Bagdad. Son 
successeur devra obtenir l'aval de la Choura, formée des huit 
conseillers du calife. Six sont Irakiens, l'un est Jordanien et 
le dernier Saoudien. Un neuvième, qui était Bahreïni, a été tué 
fin mai dans un raid aérien.    
 
 (Jean-Philippe Lefief pour le service français) 
 

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