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Deux banques grecques demandent l'aide de la BCE
information fournie par Boursorama 16/01/2015 à 18:45

Deux banques grecques ont adressé vendredi 16 janvier une demande d'aide conditionnelle à la BCE.

Deux banques grecques ont adressé vendredi 16 janvier une demande d'aide conditionnelle à la BCE.

Alphabank et Eurobank, deux des quatre banques grecques, ont demandé une aide préventive auprès de la BCE vendredi 16 janvier. Les deux établissements anticipent un risque de manque de liquidité lié aux incertitudes électorales de la fin du mois.

Mieux vaut prévenir que guérir. Alphabank et Eurobank ont préféré jouer la carte de la sécurité en adressant une demande d’aide financière auprès de la BCE avant les élections législatives qui auront lieu dans neuf jours. Cette demande sera examinée lors de la prochaine réunion de la BCE du 22 janvier.

Déjà de forts retraits constatés en décembre

Au mois de décembre dernier, Alphabank et Eurobank ont constaté des retraits particulièrement élevés parmi les dépôts qu’elles conservaient. Ces retraits peuvent être attribués à un regain d’inquiétude de la part des épargnants alors que le mois de décembre a été très chahuté en Grèce. L’annonce puis l’échec de l’élection présidentielle, débouchant sur l’annonce d’élections législatives, avait provoqué autant de volatilité sur les marchés que d’inquiétudes sur l’avenir politique du pays.

En cas de victoire du parti d’extrême gauche Syriza aux élections du 25 janvier, les retraits d’épargne pourraient être plus importants encore. C’est donc par précaution que les deux établissements ont fait cette demande d’aide, de manière à pouvoir puiser dans le fonds d'urgence de la BCE en cas de difficultés à la fin du mois de janvier. Cette mesure de précaution permettra d'éviter d’agir dans la précipitation le moment venu si le besoin s’en fait sentir pour demander et recevoir l’aide simultanément.

Les « stress tests » d’octobre n’avaient pas vraiment vu le danger

Une question vient à l’esprit dans ce contexte : les deux banques avaient-elles passé avec succès les « stress tests » menés par la BCE et publiés en octobre dernier ? La réponse est nuancée.

Eurobank avait été pointée du doigt par le régulateur européen, qui avait estimé que les capitaux propres de l’établissement étaient inférieurs de précisément 4,63 milliards d’euros par rapport au niveau requis. Les marchés étaient donc prévenus.

Pour Alphabank en revanche, aucune alerte n’était ressortie des stress tests. Ces derniers avaient en revanche souligné une insuffisance en capital de la part de la Banque Nationale (« Ethniki Trapeza ») chiffrée à 3,43 milliards d’euros. La Banque du Pirée (« Trapeza Piraios ») manquait également de capitaux selon les tests, mais la BCE avait considéré que le plan de résolution alors engagé par la banque devait lui permettre d’être rapidement remise sur pied.

Aucun impact sur les marchés

La nouvelle de la demande d’aide n’a pas eu d’impact notable sur les marchés boursiers, malgré la sensibilité qu’ont généralement les nouvelles autour de la Grèce et de la santé de son secteur bancaire.

Les opérateurs n’avaient en effet pas de raison de s’inquiéter de cette annonce alors que le « renflouement » des deux banques devrait être validé par la BCE sans difficultés. L’attitude des deux banques est même plutôt rassurante, cherchant à se renforcer plus rapidement que prévu pour mieux résister à d’éventuels chocs futurs.

Xavier Bargue

9 commentaires

  • 16 janvier 18:54

    Les Grecs sont très forts. Vous voulez que la Grèce reste dans le système, eh bien ça vous coûtera encore quelques milliards de plus.


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