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Des économies sont possibles dans la gestion des retraites complémentaires
information fournie par Le Figaro 16/12/2014 à 14:40

VIDÉO - Selon la Cour des comptes, des gains de productivité tout à fait significatifs pourraient être dégagés dans la gestion des régimes complémentaires.

Pour redresser leurs comptes, les retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arcco (tous salariés) devront prendre des mesures drastiques sur l'âge de départ ou les pensions. Mais selon la Cour des comptes, ces régimes vont aussi devoir rationaliser leurs coûts de gestion. Des coûts qui ont atteint 1,8 milliard en 2013, soit 2,7% des cotisations collectées.

Aujourd'hui, ce sont les groupes de protection sociale, comme AG2R-La Mondiale ou Malakoff Médéric, qui collectent les cotisations et versent les pensions. Or les personnels travaillant sur les retraites complémentaires dans ces groupes sont payés 25% de plus que ceux de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (Cnav). Soit une surcharge de 200 millions par an! «En matière de politique salariale, les régimes complémentaires sont en réalité beaucoup plus proches des niveaux et évolutions affichés par le secteur de l'assurance», écrit la Cour.

Autre problème, les régimes complémentaires ont lancé un chantier de convergence informatique dont le coût a dérapé de 64% (soit un surcoût de 340 millions). Au total, les frais de gestion des retraites Agirc et Arrco sont de 20% supérieurs à ceux du régime général. Et ils ont augmenté de 23,6% en dix ans, alors que l'activité, tirée notamment par la hausse du nombre de retraités, n'a progressé que de 17%. La Cour note également que les coûts de gestion peuvent varier jusqu'à 30% entre deux groupes de protection sociale. Le tout pour des performances moins bonnes que celles de la Sécu. Ainsi, 9% des assurés Agirc et 13,6% de ceux de l'Arrco ont subi en 2013 une liquidation erronée de leur pension, souvent en leur défaveur. Une erreur qui ne s'est produite que pour 7,3% des dossiers de la CNAV. En outre, la Sécu est plus efficace en matière de délai de paiement.

Fraude non contrôlée

Autant dire que des gains de productivité sont possibles dans la gestion des régimes complémentaires. Les instances de l'Agirc et de l'Arrco ont adopté, en novembre 2013, un plan visant à réduire les coûts de gestion à 300 millions par an à l'horizon 2018. La Cour préconise, elle, de les porter à 450 millions à horizon 2020 (soit une économie de 25%), dont 360 millions dès 2018. Elle demande également que la Sécu se mette à contrôler le recouvrement des cotisations Agirc et Arrco, ces deux derniers organismes ne disposant pas de la compétence juridique pour le faire. Il y a urgence car le montant des cotisations éludées s'élèverait à 2 milliards.

D'autres imaginent une réforme encore plus radicale: que les cotisations de retraite complémentaire soient recouvrées par la Sécu. Manuel Valls a d'ailleurs demandé récemment au Haut Conseil de financement la protection sociale d'étudier le sujet…

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