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« Dernier G20 : vers un accord climat à Paris ? » par Patrice Geoffron (Cercle des économistes)
information fournie par Boursorama 24/11/2014 à 12:18

De nombreux espoirs sont à attendre du prochain sommet du G20 qui se tiendra à Paris et fera avancer la lutte contre le réchauffement climatique, affirme Patrice Geoffron.

De nombreux espoirs sont à attendre du prochain sommet du G20 qui se tiendra à Paris et fera avancer la lutte contre le réchauffement climatique, affirme Patrice Geoffron.

La corrélation entre l’activité économique et l’évolution climatique n’est plus à prouver. Chaque sommet international, ou presque, se penche sur la question. Ce fut le cas lors du dernier G20. Pas de grands engagements mais un travail de fonds, dans le temps, selon Patrice Geoffron.

Différents événements récents laissent envisager la grande conférence climatique, Paris 2015 , avec un soupçon d'optimisme. Depuis Copenhague 2009 , qui a appelé à une limitation à 2°C de la hausse des températures à l’horizon 2050, aucune perspective d’accord global ne se dessinait, mais il a y désormais place pour un espoir (raisonné).

100 milliards de dollars par an

Dans un contexte australien hostile, le communiqué final du G20 de la mi-novembre affirme brièvement, mais avec force, un soutien à un accord obligeant légalement les signataires à Paris et demande aux parties de dévoiler leurs intentions dès le début 2015. Ce texte confirme aussi la nécessité du « Fonds vert pour le climat », avancée de Copenhague 2009 , destiné à collecter d’ici à 2020 100 milliards de dollars par an pour favoriser la lutte dans les pays les moins avancés (fonds qui ne draine pour l'heure que 10 milliards de dollars d'engagements).

Un accord entre la Chine et les Etats-Unis

Plus surprenant, quelques jours avant le G20, Etats-Unis et Chine avaient dévoilé un engagement conjoint : Washington énonçant l’objectif d’une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 26 % à 28 % d’ici à 2025 (comparativement à 2005), et Pékin fixant une échéance à son pic d’émissions pour 2030. Il n'est pas interdit d'accorder crédit à ces engagements.

Un enjeu pour Barack Obama

Du côté américain, pour Barack Obama, Paris 2015 est une ultime occasion d’ancrer sa présidence dans l’Histoire . Il a déjà renforcé la réglementation des centrales électriques au charbon (source majeure d'émissions de CO 2 ) et se trouve face à des Américains soumis à la multiplication d'événements climatiques extrêmes.

Du côté chinois, cette avancée répond à un fléau local : l'Organisation Mondiale de la Santé considère que 495 des 500 plus grandes villes chinoises pâtissent de pollutions trop élevées, endémie liée au charbon et qui rend progressivement la vie impropre. Le scepticisme restera de mise : le président américain est face à une opposition républicaine puissante et hostile. Quant aux autorités chinoises, elles peineront à faire acter localement les normes définies à Pékin. Surtout, dans ces économies fragiles, les coûts sectoriels et macroéconomiques des engagements seront scrutés.

En Europe : la crainte de stratégies fragmentées

Les Européens doivent voir dans ces mouvements sur le front climatique un grand espoir, tout autant qu'une sourde crainte. L'espoir est de valider la vision pionnière de l'Union définie dès la fin des années 2000 et récemment confortée par la définition d’un objectif de -40 % en 2030. La crainte serait de constater, dès lors que les géants américains et chinois s'engageraient dans des stratégies « bas carbone », que le volontarisme européen est en fait fragmenté en 28 stratégies locales et que, comme dans les technologies de l’information, les leaders industriels s’épanouissent in fine hors d’Europe.

La France a un rôle éminent à jouer, à Paris 2015 et au-delà, pour faire acter un accord global crédible et faire que les Européens en tirent de justes bénéfices économiques.

Patrice Geoffron

Patrice Geoffron est professeur de Sciences Économiques à l’Université Paris Dauphine et président du comité d’orientation de la Chaire d’Economie du Climat (CDC Climat, Total)

Ses principaux domaines d’expertise sont l’économie de l’énergie et du changement climatique, l’économie de réseaux, l’économie des télécommunications et l’économie industrielle.

Le Cercle des économistes a été créé en 1992 avec pour objectif ambitieux de nourrir le débat économique. Grâce à la diversité des opinions de ses 30 membres, tous universitaires assurant ou ayant assuré des fonctions publiques ou privées, le Cercle des économistes est aujourd’hui un acteur reconnu du monde économique. Le succès de l’initiative repose sur une conviction commune : l’importance d’un débat ouvert, attentif aux faits et à la rigueur des analyses. Retrouvez tous les rendez-vous du Cercle des économistes sur leur site .

14 commentaires

  • 26 novembre 09:35

    Navré Mr Geoffron et vos 30 membres mais à ce stade c'est du blablabla...ou de la masturbation du cerveau a froid dès le matin. Au lieu de planer sur vos égos essayer d'être des observateurs courageux et sérieux...Bonne journée...!!!


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