On souhaite tout de même bien du plaisir à Manuel Valls pour défendre le bilan économique du quinquennat, pour en vanter les résultats en matière de chômage, de croissance ou encore d'impôts. À cet égard, la lecture ? aride, faut-il le préciser ? du rapport annuel « Statistiques des recettes publiques » publié le 30 novembre par l'OCDE, permet de mieux comprendre le ras-le-bol fiscal ressenti dans notre pays. Le ratio impôts/PIB a progressé en France de 2,3 points entre 2011 et 2015, passant de 43,2 à 45,5 %, alors qu'il n'a augmenté dans le même temps « que » de 1,3 point en moyenne dans les pays de l'OCDE (de 33 à 34,3 %). Montant de 1,2 point en Allemagne, baissant de 0,9 point au Royaume-Uni.
Il faut remonter à la période 1981-1985 pour trouver une progression aussi rapide de la pression fiscale en France, lorsque les recettes étaient passées en quatre ans de 39,5 à 41,9 % de la richesse nationale. En cela, du moins, François Hollande se sera montré fidèle à l'héritage mitterrandien et aura entretenu la réputation d'une gauche adepte du matraquage fiscal. En comparaison, statistique que ne manquera probablement pas de mettre en avant M. Fillon lors de la campagne présidentielle, le ratio impôts/PIB était resté quasiment stable entre 2006 et 2011, augmentant de 0,1 point seulement, de 43,1 à 43,2 %.
Les anomalies de la structure fiscale française
Avec un niveau de recettes fiscales...
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