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Dans quels rayons fait-on le plus ses courses en hypermarché ?
information fournie par Le Figaro 01/03/2017 à 06:00

INFOGRAPHIE - Entre 2010 et 2016, la part de marché des rayons non-alimentaires dans les ventes des hypermarchés a lourdement chuté, selon des chiffres compilés par l'institut d'études Nielsen et le spécialiste de la distribution Bonial.

Électroménager, high-tech, jouets ou textile ... Les rayons non-alimentaires sont en perte de vitesse dans les grandes surfaces. Leur poids dans le chiffre d'affaires moyen d'un hypermarché a ainsi chuté de 6 points en six ans, passant de 26,4% en 2010 à 19,9% en 2016, selon des chiffres compilés par l'institut d'études Nielsen et Bonial, une société qui permet de consulter les catalogues des distributeurs sur Internet. Le rayon hygiène, parfumerie et beauté, quant à lui, est resté stable (10,3% en 2010 vs. 10,4% en 2016).

«Le repli du non-alimentaire est dû à l'offensive des e-commerçants, mais aussi à l'essor des distributeurs spécialisés», explique Matthias Berahya-Lazarus, président de Bonial. «Il y a dix ou quinze ans, l'hypermarché était la destination la plus spontanée pour aller acheter une cafetière ou des jouets, mais tous les rayons des distributeurs généralistes sont maintenant concurrencés.» L'essor des enseignes de bricolage, de jouets, ou encore d'électronique grand public, désormais bien implantées dans les centre-villes comme dans les zones commerciales en périphérie, détourne progressivement les consommateurs de ces rayons en grande surface. «L'offre est plus large et diversifiée dans ces enseignes et les clients y recherchent les conseils de vendeurs spécialisés», selon Matthias Berahya-Lazarus. «De son côté, l'e-commerce, grâce à la livraison à domicile notamment, est plébiscité par une frange de la population pour son côté pratique.»

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La «zone marché» stratégique

Cette tendance profite très nettement aux rayons alimentaires qui, eux, ont tous grignoté des parts de marché. Le frais traditionnel grappille ainsi 1 point (16,2% vs. 17,2%), les liquides passent de 11% en 2010 à 12,6% en 2016, l'épicerie de 16,6% à 18,2% et le frais en libre-service grimpe de plus de 2 points (19,5% vs. 21,6%). Le frais traditionnel est particulièrement important pour les hypermarchés. Ce segment est «vecteur d'image pour les enseignes (notamment les fruits & légumes), il est également source de dynamisme pour les hypermarchés», souligne Vincent Cornu, directeur des services à la distribution de Nielsen France. «Les ‘zones marché' répondent à la concurrence des marchés et magasins spécialistes de la catégorie!»

C'est pourquoi, depuis quelques années, les distributeurs soignent leurs rayons produits frais. «Les surfaces dédiées en magasin sont élargies et réorganisées, par exemple avec le développement du bio ou des produits du terroir. Ces univers prennent peu à peu la place lâchée par le non-alimentaire», observe Matthias Berahya-Lazarus. Alors que le commerce en ligne cannibalise peu à peu tous les rayons des hypers, la grande distribution doit accentuer sa visibilité sur Internet, insiste le spécialiste. «Ce secteur souffre encore d'un sous-investissement en communication digitale. Les grands distributeurs y consacrent seulement entre 8 et 10% de leur budget de communication global, contre 80% pour les pure-players. Aux États-Unis, par exemple, ces investissements pèsent 25 à 30%.»

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