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Crise russe : fuite de 151 milliards USD et récession attendue en 2015
information fournie par Boursorama 20/01/2015 à 19:20

La tempête économique de décembre dernier en Russie devrait avoir d'importantes conséquences au cours de l'année 2015.

La tempête économique de décembre dernier en Russie devrait avoir d'importantes conséquences au cours de l'année 2015.

La crise russe survenue en décembre dernier avec l’effondrement du rouble n’a fait qu’amplifier la fuite des capitaux que connaît la Russie depuis maintenant sept années consécutives. Par ailleurs, les économistes tablent désormais sur une récession de 5% de l’économie du pays en 2015.

La fuite des capitaux de Russie vers l’étranger en 2014 aurait atteint 151 milliards de dollars, révélait en début de semaine la banque centrale russe. Rien qu’au dernier trimestre de l’année dernière, la fuite se serait élevée à 72,9 milliards de dollars, alors que la Russie a subi en décembre dernier une tempête monétaire semblable à celle de 1998.

Récession de 4,8% attendue en 2015, mais Vladimir Poutine toujours plus « populaire »

C’est l’association des faibles prix du pétrole, de la baisse des investissements et d’une faible consommation des ménages qui devrait pénaliser lourdement l’économie du pays cette année. La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) a ainsi considérablement dégradé ses perspectives économiques sur la Russie. En septembre 2014, la BERD prévoyait une récession de seulement 0,2% pour l’année 2015 ; désormais, l’organisme s’attend à une récession économique de 4,8% si le baril se stabilise en moyenne autour de 58 dollars. À noter que pour la Banque mondiale, la récession serait moins importante, s’élevant à « seulement » 2,9% du PIB.

Dans ce cadre, la fuite des capitaux russes vers des devises étrangères a atteint l'équivalent de 151 milliards de dollars en 2014, dépassant le précédent pic de 133 milliards observé en 2008.

Chose rare : malgré la très mauvaise pente économique que suit le pays, la popularité de Vladimir Poutine continuerait de grimper. En Russie, le chef d’Etat récolterait désormais 80% d’opinions favorables selon un chiffre repris par nos confrères des Echos . La popularité de Vladimir Poutine n’a cessé de s’améliorer en Russie alors que le chef de l’Etat s’est montré intransigeant sur sa ligne politique vis-à-vis de l’Ukraine malgré la pression des Etats occidentaux.

Le rouble faible compense en partie la chute du pétrole

La prévision d’une récession de 4,8% n’est pourtant pas aussi « lourde » qu’on aurait pu le penser étant donnée l’ampleur de la crise subie en décembre dernier. Certes, l’effondrement du rouble a des conséquences catastrophiques pour le secteur bancaire : à titre d’exemple, l’Etat russe vient d’annoncer le renflouement de près de 30 banques du pays . De même, la chute du rouble met en difficultés les particuliers ayant contracté des prêts en dollars. Mais a contrario, la chute de la monnaie russe aura quelques traditionnels effets positifs.

En particulier, la baisse du rouble vient compenser la chute des prix du pétrole. En juin dernier par exemple, le baril (Brent) s’échangeait à environ 100 dollars pour une parité de 35 roubles pour 1 dollar. Soit un baril vendu à environ 3500 roubles. Fin 2014 - début 2015, le même baril s’échangeait à 50 dollars pour une parité d’environ 60 roubles pour 1 dollar. Soit un baril vendu à environ 3000 roubles, au lieu de 3500 auparavant. Une baisse somme toute relativement limitée, permettant aux grandes entreprises russes du secteur de l’énergie de maintenir à peu près le cap au niveau comptable. Ceci limiterait donc la gravité de la chute des prix du pétrole pour la Russie.

L’Ukraine également touchée

Toujours en conflit avec la Russie, l’Ukraine est également attendue en forte récession économique au cours de l’année 2015. La BERD estime ainsi une récession ukrainienne de l’ordre de 5% cette année, dans des proportions semblables à la récession attendue en Russie.

Déjà en 2014, les premières estimations de la Banque centrale ukrainienne tablaient sur une récession de 7,5% de son activité économique au cours de l’année passée.

X.B.

22 commentaires

  • 21 janvier 18:26

    Trés , trés mauvaise nouvelle pour l'Europe et pour la France. La crise "ukrainienne " va nous coûter trés, trés cher . Et nous avons perdu un partenaire majeur à l'Est . Sans compter la décrédibilisation de la signatuer de la France qui est en train de nous faire perdre le contrat indien de vente d une centaine de rafale , qui va mettre fin au programme de cet avion et du coup à l'aviation militaire française .


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