Voici donc l'homme qui faisait hurler la droite sous Sarkozy et ulcère la gauche sous Hollande. Didier Migaud, 63 ans, premier président de la Cour des comptes, est pourtant un homme d'une grande équanimité, affable et courtois, qui ne comprend pas bien ce qu'on lui reproche. Dans sa dernière livraison, le rapport annuel de la Cour des comptes, il s'attaque à l'une des promesses-phares de campagne, les contrats de génération. Le candidat promettait qu'il allait réduire le chômage en maintenant dans son emploi un senior qui parrainerait un jeune, les magistrats étrillent ce dispositif.
Même chose pour l'objectif de réduction du déficit public du gouvernement : la Cour des comptes juge que son atteinte est « incertaine »... On peut remonter plus loin. Depuis 2012, la Cour des comptes n'a cessé de produire des rapports vus comme de bons et mauvais points adressés à François Hollande. Un jour, les magistrats de la Rue Cambon s'émeuvent du trop-plein de fonctionnaires ; un autre, ils critiquent le système d'assurance chômage.
« Rien à foutre de dire des choses qui m'empêcheraient d'être réélu »
À gauche, on se déchire?: il y a ceux qui pensent que Migaud aide Hollande en prônant le pire, et ceux qui lui reprochent de gêner l'action de la majorité. Même les mieux disposés à l'égard de Didier Migaud, ex-député PS de l'Isère (il a rendu sa carte), l'égratignent. «?Tu ne...
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