Coup de sang à Séoul. Armé d'une lame tranchante, l'homme a bondi sur Mark Lippert, à l'heure du petit déjeuner. Le nouvel ambassadeur américain en Corée du Sud a eu droit à son baptême du feu, jeudi matin, quelques minutes avant de prononcer une conférence, au coeur de la mégapole de 15 millions d'habitants. L'assaillant, engoncé dans un hanbok, le vêtement traditionnel coréen, lui a tailladé la joue et le poignet, éclaboussant de sang le diplomate. L'homme hurlait des slogans antiaméricains et dénonçait les exercices militaires lancés par Washington et Séoul cette semaine, avant d'être maîtrisé. Mark Lippert s'en sort bien, avec une coupure de 11 centimètres. Et a eu droit à un appel de Barack Obama.
L'agresseur se nomme Kim Ki-jong et c'est un récidiviste. Il incarne un courant politique ultranationaliste et gauchiste à la fois, qui traverse l'histoire moderne de la péninsule et a longtemps servi d'appui au régime nord-coréen. En 2010, l'activiste avait attaqué l'ambassadeur japonais à coups de bloc de béton, au nom de la libération de la péninsule, dénonçant le joug de son ancien maître colonisateur. Il avait aussi violenté une interprète. Sur son blog, il bataillait pour affirmer la souveraineté coréenne sur l'îlot de Dokdo, toujours revendiqué par Tokyo. Au point de changer son adresse postale au profit de ce rocher battu par les vents.
Chant du cygne
Une obsession patriotique qui vise également l'Oncle Sam, et...
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