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Contre la surpêche, il vend des poissons «oubliés» ultra-frais
information fournie par Le Figaro20/02/2017 à 06:00

FIGARO DEMAIN - La plateforme vend, en direct sur Internet, des casiers surprises de poissons pêchés 48 heures maximum auparavant par de petites embarcations.

Du poisson frais, même à des centaines de kilomètres de la mer. C'est la promesse de la plateforme Poiscaille, «le circuit-court des produits de la mer». Après les légumes, les produits fermiers ou la viande, c'est désormais le poisson que l'on peut acheter en ligne, presque directement du producteur au consommateur. Ces solutions séduisent de plus de plus de consommateurs qui cherchent plus de transparence mais aussi les producteurs qui veulent ainsi gagner en autonomie. Les circuits courts seront d'ailleurs à l'honneur au salon de l'agriculture qui débute le 25 février.

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Concrètement, Poiscaille collecte les poissons directement auprès des pêcheurs et les livre moins de 48 heures après. La pêche du jour est répartie en casiers dès la sortie de l'eau, transportée dans la nuit et distribuée via des points relais dans Paris aux clients qui ont commandé en ligne. «Nous travaillons uniquement avec de petites embarcations, de moins de 12 mètres avec trois marins maximum à bord, qui sortent à la journée. Les pêcheurs doivent aussi utiliser des techniques de pêche douces: pas de long filet, ni d'engins qui raclent les fonds marins», souligne Charles Guirriec, l'un des initiateurs de la plateforme. En contrepartie, Poiscaille dit garantir aux pêcheurs un prix 20% plus élevé que dans les circuits traditionnels.

» Non, ça ne coûte pas plus cher de consommer mieux et local!

Avec son système de livraison en moins de 48 heures après avoir été pêché, Poiscaille propose des poissons «oubliés». Ainsi, le site vend du mulet ou du tacaud, des poissons que l'on trouve rarement sur les étals des poissonneries, alors qu'il y en a plein les côtes françaises. «Ces poissons sont souvent délaissés car mal connus et mal payés aux pêcheurs. Ils sont en effet fragiles, or les chalutiers et leurs grands filets les esquintent et ils deviennent alors invendables. De plus, leur chair s'abîme rapidement et doit donc être vite consommée. En circuit traditionnel, lorsque les bateaux partent plusieurs jours en mer, ce n'est pas possible», souligne Charles Guirriec.

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Poiscaille propose ces poissons et tente de réhabiliter leur image auprès du consommateur. «On a zéro rejet, tous les produits sont valorisés», explique l'un des pêcheurs de la plateforme. Un moyen de limiter le gaspillage, préserver les stocks sauvages des espèces les plus demandées et lutter contre la surpêche.

Pour ce faire, le site propose des «casiers de la mer» d'un kilo de poisson ou deux de coquillages. Les clients s'engagent ainsi sur l'achat d'un ou plusieurs casiers par mois à un prix précis, sans en connaître le contenu à l'avance. En revanche, ils peuvent tout savoir sur les poissons qu'ils achètent: la page Facebook de Poiscaille propose chaque jour de découvrir d'où ils viennent et qui les a pêchés. La plateforme permet aussi aux pêcheurs d'écouler leurs produits à un prix garanti.

Le service n'est pour l'instant disponible que dans la capitale. Mais la jeune plateforme, qui compte 400 abonnés, ne cesse de croître et devrait, dès cet été, proposer la livraison à domicile partout en France.

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