Rien ne va plus pour Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de l'Éducation nationale, qui avait jusqu'ici réussi à louvoyer entre les sujets qui fâchent, ne peut plus éviter la confrontation. Prévue pour la rentrée 2016, la réforme du collège met fin aux parcours spécifiques, notamment ceux des classes "bi-langues" (deux langues dès la 6e) et les sections européennes. Des dispositifs recherchés, notamment par les familles aisées, qui participent selon des chercheurs à la ségrégation au collège. En contrepartie, l'apprentissage de la deuxième langue vivante serait avancé d'un an, en 5e, avec 2,5 heures de cours par semaine. Les langues anciennes, latin et grec, ne seront plus une option, perspective qui fait craindre leur disparition à des associations d'enseignants. Elles seront enseignées via un "enseignement pratique interdisciplinaire" (EPI) Langues et cultures de l'Antiquité et un "enseignement de complément". L'allemand menacé ?Les voix qui s'élèvent contre cette réforme du collège dépassent largement les clivages partisans. L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault - et également ancien professeur d'allemand -, pourtant bien discret depuis qu'il a quitté Matignon, a repris la parole en s'exprimant dès le 2 avril dans une lettre adressée à la ministre en ces termes : "Ces classes bi-langues (...) ont permis à l'allemand de rester la 3e langue vivante enseignée en France", rappelle-t-il, arguant du nécessaire "renforcement" du...
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