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Chevènement prêt à présider la fondation pour l'islam de France
information fournie par Reuters15/08/2016 à 11:28

CHEVÈNEMENT PRÊT À PRENDRE LA TÊTE DE LA FONDATION DE L'ISLAM DE FRANCE

CHEVÈNEMENT PRÊT À PRENDRE LA TÊTE DE LA FONDATION DE L'ISLAM DE FRANCE

PARIS (Reuters) - Jean-Pierre Chevènement se dit prêt à présider la Fondation pour les œuvres de l’islam de France en dépit des critiques et du scepticisme qui ont accompagné au sein de la classe politique l'annonce de sa possible nomination.

François Hollande avait laissé filtrer début août le nom de l'ancien sénateur et député pour diriger cette institution, en sommeil depuis 2005, dont l'objectif est de lever des fonds pour le financement des lieux de culte musulmans.

"Cette mission est tellement d’intérêt public qu’aucun responsable ne peut s’y dérober", explique Jean-Pierre Chevènement lundi dans le Parisien. "Je ne m’y déroberai donc pas".

Jean-Pierre Chevènement, âgé de 77 ans, dit avoir posé deux conditions à sa présidence: que "les financements étrangers soient prohibés" et qu'il puisse conserver sa liberté d'expression.

L'ancien ministre de l'Intérieur estime que "l'émergence d'un islam de France compatible avec la République représente une œuvre de longue haleine", tout en dénonçant la poussée des courants salafistes, qui, selon lui, mettent "à leur merci certains jeunes à l'esprit fragile".

Il évoque deux axes de sa probable fonction future, la mission première étant "la formation profane des imams", avec un enseignement sur la citoyenneté française et la langue française. Jean-Pierre Chevènement évoque également la création d'un "institut de recherche – profane – en islamologie".

L'opposition a fait part de ses doutes concernant la préférence de l'exécutif pour Jean-Pierre Chevènement, connu davantage pour avoir animé les débats à gauche pendant plusieurs décennies que pour son expertise en matière d'islam.

Le centriste François Bayrou l'a qualifié de personnalité "respectable" tout en estimant que le choix d'un non musulman poserait "une grande interrogation".

Brice Hortefeux, lointain successeur de Jean-Pierre Chevènement place Beauvau (2009-2011), s'est lui aussi étonné du choix d'un homme "totalement étranger à la religion musulmane".

Pour justifier ce choix, le gouvernement met en avant l'attachement de Jean-Pierre Chevènement à une laïcité exigeante et l'autorité morale dont jouirait l'ex-député, qui ne dispose plus d'aucun mandat électif et se tient depuis plusieurs années à l'écart des querelles politiques.

(Gérard Bon)

18 commentaires

  • 16 août11:45

    serval02 Il a fait preuve de courage politique et de respect de ses convictions c'est tout en son honneur!


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