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Changement d'heure: des économies d'énergie modestes
information fournie par Le Figaro26/03/2016 à 08:00

Dans la nuit de samedi à dimanche a lieu le passage à l'heure d'été. Guillaume Fauconnier, du cabinet Okavango-Energy, s'est penché sur l'impact du changement d'heure sur la consommation d'énergie. Il en ressort que les économies existent mais qu'elles sont limitées.

Quel est exactement l'impact du changement d'heure - on passe à l'heure d'été ce dimanche 27 mars - sur la consommation d'énergie? Avant toute chose, les Français sont relativement dubitatifs sur le sujet puisqu'un sondage Opinion Way réalisé en octobre 2014 montre que 59% des personnes interrogées ignorent que le changement d'heure permet de faire des économies d'énergie. Guillaume Fauconnier - du cabinet Okavango-Energy - qui s'est penché sur le sujet, rappelle d'abord la genèse du dossier: «Suite au choc de 1973, le prix du pétrole a quadruplé. Il s'en est donc suivi une augmentation conséquente du prix de l'électricité, produite à partir des centrales à fuel. Depuis 1976 et l'adoption du régime de changement d'heure imposé sous Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, le but est alors de faire correspondre au mieux les heures d'activités avec les heures d'ensoleillement pour limiter l'utilisation de l'éclairage artificiel.» Depuis 1998, les dates du changement d'heure ont fait l'objet d'une harmonisation entre les différents pays de l'Union européenne, même s'il n'y a pas un consensus absolu.

Comme le rappelle Guillaume Fauconnier, la France opère ce changement d'heure car elle est en zone tempérée, où la variation de l'ensoleillement est notable entre l'été et l'hiver et permet ainsi de faire des économies d'énergie notamment au niveau de l'éclairage. «En 2009, date de la dernière étude en date par l'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), 440 gigawattsheures (GWh) ont été économisés, soit l'équivalent de la consommation en éclairage de 800.000 ménages. De plus, le changement d'heure permet un gain sur la puissance appelée au mois d'avril de 3,5 gigawatts (GW).»

Le politique s'invite régulièrement dans ce dossier

Sur le plan pratique, ainsi que le rappelle l'expert d'Okavango-Energy, le système revient à repousser d'autant la tombée de la nuit pour limiter l'utilisation de l'éclairage artificiel; certes au prix d'une dépense supplémentaire le matin (le lever du soleil étant lui aussi retardé…) mais les Français étant moins nombreux à se lever tôt qu'à se coucher (relativement) tard, le solde reste bénéficiaire.

«Les détracteurs du dispositif lui opposent notamment l'amenuisement des économies, poursuit Guillaume Fauconnier. En effet, plusieurs raisons expliquent la diminution des économies au fil des années. Premièrement, la mise en place d'éclairages plus performants comme les LED, et leur meilleure gestion (extinction automatique des éclairages publics par exemple) rendent moins intéressant le changement d'heure. À l'horizon 2030, le gain d'économie ne devrait plus être que de 340 GWh par an.»

Dans ce dossier a priori technique, le politique s'invite régulièrement: au printemps dernier, la ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Ségolène Royal, avait assuré via Twitter que son ministère évaluerait les «impacts» de ce changement d'heure «pour décider de l'opportunité l'année prochaine», en faisant notamment appel à l'Ademe pour mettre à jour l'étude de 2010. «Le ministère laissait donc entendre une possible discussion de l'abandon de l'heure d'été dès 2016, commente Guillaume Fauconnier. Pour le moment, c'est raté. Depuis ces tweets, cette évaluation s'est perdue dans les tréfonds ministériels et personne ne semble pouvoir dire si même elle a bien été lancée.»

8 commentaires

  • 29 mars10:26

    censure qd tu nous tiens


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