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Cette PME se propose de parfumer les HLM
information fournie par Le Figaro 20/02/2018 à 06:00

Société spécialisée dans le marketing olfactif, Sensorys diffusait surtout ses parfums dans les gares et les centres commerciaux. Elle a élargi son offre aux offices HLM où les bonnes odeurs apporteraient plus de confort et même de sécurité.

Et si un parfum agréable flottant dans l’air était capable d’apporter plus de confort, plus de sécurité et un meilleur comportement des personnes évoluant dans cet environnement? C’est en tout cas le pari que font les sociétés spécialisées dans le marketing olfactif, pari qui a déjà fait ses preuves dans les parkings souterrains. Déjà bien présente dans le secteur des transports publics, la PME normande créée en 2004 Sensorys a choisi de s’intéresser aux logements sociaux. Depuis quelque temps, elle compte ainsi parmi ses clients, des villes telles que Saint-Etienne, Marseille, Tours, Montreuil ou Puteaux.

Sa mission? Assurer la «gestion olfactive» des caves et des ascenseurs voire des halls d’accueil des immeubles HLM des communes en question. Concrètement, l’entreprise met en œuvre une technologie de nébulisation pour diffuser les parfums qu’elle fabrique dans son usine principalement dans des cages d’ascenseurs et à proximité des locaux poubelles, voire pour les plus gros contrats jusque dans les halls d’immeubles. «Pour discuter régulièrement avec des élus, je me suis rendu compte que les questions de mauvaises odeurs étaient assez récurrentes dans les logements sociaux, d’où l’idée de se lancer dans ce secteur d’activité», précise Pierre Pagès, fondateur de Sensorys.

Une dizaine de parfums disponibles

Du côté des tarifs, il faut compter selon Sensorys autour de 700 euros pour équiper la zone à parfumer et ensuite près de 35 euros par mois pour diffuser l’une des fragrances disponibles: notamment «Fraîcheur lagon», «O2» ou «Fleur d’oranger». Des senteurs élaborées à Evreux et garanties sans allergène respiratoire et sans COV (composant organique volatile). Mais pourquoi donc des organismes HLM aux finances fragiles vont-ils faire de telles dépenses en parfum? «L’amélioration de la perception de propreté et de sécurité est un enjeu majeur pour le bien-être de nos locataires», estime Didier Cressot, directeur général de l’Office public de l’habitat de la ville de Puteaux.

Et justement, cette odeur de frais et de propre y contribuerait. «Pour serrer les budgets de nettoyage, les produits sont de moins en moins parfumés, explique Pierre Pagès, de Sensorys. Donc, même si c’est propre le public en a moins la perception, il ne retient que 5% de ce qu’il voit contre 30% de ce qu’il sent.» Résultat: des locataires aux narines flattées commettraient moins d’incivilités. Les ascenseurs s’en trouveraient moins dégradés et les poubelles remplies avec plus de soin évitant au passage de trop attirer les rats, d’où un intérêt global pour la copropriété.

Mais le délicat parfum ne joue-t-il pas parfois les cache-misère pour masquer le mauvais fonctionnement d’un immeuble? Tout en se défendant d’opter pour cette approche, Pierre Pagès admet que ses produits servent aussi à camoufler des odeurs parfois liées à l’humidité et la vétusté de certaines habitations, et là, l’incivilité n’y est pas forcément pour grand-chose.

4 commentaires

  • 20 février 13:02

    Oui faites_c. A l'armée, on faisait sommairement le ménage dans la chambre, mais on versait quelques gouttes de javel près de la porte. Le sous-off ne nous a jamais inspecté la chambre en détail. Il ouvrait la porte, sentait l'odeur de javel, et s'exclamait "Ah! C'est propre ici!"


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