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Ces vestes qui permettent d'éviter la franchise de bagage
information fournie par Le Figaro 25/07/2014 à 08:00

A la fois vêtement et valise, elles doivent permettre de contourner les règles instaurées par les compagnies aériennes en matière de bagages. Les transporteurs sont partagés.

Esthétiquement, le rendu n'est pas toujours des plus élégants. Mais sur le plan pratique, l'innovation devrait séduire plus d'un voyageur. Jaktogo, Scottevest, Rufus Roo, Stuffa Jacket ou encore Bagket… plusieurs marques proposent des vêtements multipoches, à cheval entre le manteau et la valise, qui permettent de transporter jusqu'à 15 kilos de bagages. Une manière astucieuse de contourner les règles et les taxes mises en place par les compagnies aériennes en matière de bagages

Limités en nombre, en taille, en poids, valises et sacs même placés en soute, font l'objet d'une réglementation de plus en plus draconienne de la part des transporteurs. Après les low cost, même les compagnies régulières s'y mettent, si bien qu'il devient parfois difficile de cumuler l'embarquement en cabine d'une valise et sac à main. L'argumentaire des fabricants était donc tout trouvé: chargez la veste comme une seconde valise, et si l'on vous reproche d'avoir deux bagages, passez la comme un manteau. «C'est légalement imparable: une compagnie ne peut pas vous interdire d'avoir un vêtement avec de grandes poches», expliquait au magazine Challenges John Power, le créateur de Jaktogo. Les principales intéressées, émettent des avis partagés. Plutôt fair play, les low cost easyJet et Ryanair, directement ciblées par la veste-valise, affirment toutes les deux que le vêtement porté sera considéré comme une veste et non comme un bagage. «Les clients de Ryanair sont libres de s'habiller comme ils le souhaitent et peuvent apporter 10 kg de bagage cabine à bord gratuitement ainsi qu'un second petit bagage à main lui-même gratuit - ce qui évite au final de s'habiller comme le bonhomme Michelin», prend cependant le soin de préciser la compagnie irlandaise. Également contactée, Vueling n'a pas répondu à notre sollicitation.

La question de la charge au décollage

Étonnamment les jugements les plus sévères emmanent des compagnies régulières, potentiellement moins concernées puisqu'elles ne demandent pas de supplément de prix pour placer des bagages en soute. British Airways explique qu'au regard de sa politique plutôt généreuse en matière de transport de bagages, elle n'a pas prévu que ses clients puissent avoir l'utilité de ce type d'articles. Quant à Air France, elle indique que ces «vestes» devront suivre les règles applicables aux bagages cabines. «Ces ‘manteaux' seront considérés comme des sacs à dos ou bagages à main et seront donc comptés comme un item dans la franchise bagage cabine. Ils seront aussi pesés - si nécessaire- avec tous les autres bagages cabine du passager», informe Air France qui ajoute que ce type de produit «peut rendre plus complexes les opérations de contrôle» et pourrait faire l'objet de restrictions «émanant des autorités». Ce qui n'est pas le cas pour le moment. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) n'a émis aucune recommandation spécifique: «si la veste est portée et qu'elle n'est pas trop volumineuse, il n'y a a priori aucune objection, mais c'est aux compagnies de décider, ce sont elles qui déterminent la taille et le poids que peuvent avoir les bagages en cabine», explique l'organisme. Et s'il existe bien des standards internationaux pour permettre aux compagnies aériennes d'évaluer la charge des appareils au décollage (88 kg pour un homme, 75 kg pour une femme, et 35 kg pour un enfant, bagages cabines compris), la DGAC estime peut probable que les transporteurs imposent à l'avenir une pesée des voyageurs. «Cela serait un peu tirer par les cheveux et surtout cela provoquerait des actions en discrimination», note la DGAC. D'autant que le risque de voir tous les passagers d'un avion vêtus d'une veste lestée de 15 kg de bagage n'est pas encore pour demain. Les vestes-valises ont beau exister depuis déjà plusieurs années, et être relativement bon marché -compter entre 50 euros et 250 euros pour le modèle en cuir- aucune des compagnies interrogées n'avait entendu parler de l'objet hybride.

3 commentaires

  • 25 juillet 11:05

    Effectivement, c'est dangereux de retourner sa veste : voyez les politiques !


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