Les accusations révélées ce vendredi par le site Mediapart secouent l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Habituée à la discrétion et à la sobriété des rapports, la direction de cette instance est accusée de censure par certains de ses agents. Deux inspecteurs s'insurgent de la non-publication de leur rapport sur l'impact des politiques d'aménagement et de réduction du temps de travail. En théorie, ces travaux de l'Igas passent par les mains de ses dirigeants, puis sont remis au gouvernement pour fournir des indications sur les résultats des politiques publiques et adapter les orientations si nécessaire.
Seulement, dans ce cas précis, le Syndicat des membres de l'Igas et la CFDT affirment que le directeur Pierre Boissier a bloqué le document sur son bureau. Il aura fallu vingt ans aux inspecteurs pour réaliser une étude de l'impact des 35 heures et celle-ci n'est même pas arrivée jusque sur les tables du conseil des ministres. Cette situation est plutôt inédite puisque c'est la première fois que le patron de l'Igas prend ce genre de décision, selon les informations de Mediapart, qui précise qu'il est néanmoins légalement dans son droit.
Oppositions d'analyses
Les organisations représentatives du personnel crient au scandale, mais la direction affirme pourtant qu'elle n'a pas transmis le rapport en raison de sa qualité discutable. Interrogés par le site d'information, les services de...
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