Il était une fois une jolie femme, Aicha, qui voulait décorer sa chambre avec un coussin décoré de représentations d'être animés. Son époux, Mahomet, refusa d'entrer. Elle raconte : « Quelle faute ai-je donc commise ? lui demanda-t-elle, inquiète. ? Que signifie ce coussin ? dit-il. ? C'est pour que tu t'asseyes ou que tu t'y accoudes dessus. » Alors le Prophète ajouta : « Les auteurs de ces images seront châtiés au jour de la Résurrection : on leur dira : Donnez la vie à ces créations. Les anges n'entreront pas dans une maison où il y a des images. » (Bukhârî, titre LXXVII, chap. XCII). Ce récit présenté par le traditionniste sunnite Muhammad al-Bukhârî (810-870) est le texte qui vaut norme en islam aujourd'hui pour les opposants à toute représentation figurative. Cela implique-t-il de retirer tous les Mickey des tee-shirts des enfants ?
Mieux vaut commencer par se remettre en mémoire quelques faits historiques. L'Arabie du début du VIIe siècle était largement polythéiste et c'est contre ces pratiques que l'islam naissant s'est défini, en soulignant son caractère monothéiste. Avant même Mahomet, Abraham (Ibrâhîm), le premier vrai monothéiste selon le Coran (2, 135), détruisit celles que son père fabriquait en série. À partir de là, tout ce qui peut de près ou de loin ressembler à une idole fut interdit (sourate 21; 58 : « Et il les mit en pièces, sauf la plus grande d'[entre] elles »).
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