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Ce début d’année donne-t-il la tendance des marchés en 2016 ? (Rothschild & Cie Gestion)
information fournie par Boursorama 19/01/2016 à 15:08

Ce début d’année donne-t-il la tendance des marchés en 2016 ? L'analyse de Rothschild & Cie Gestion.

Ce début d’année donne-t-il la tendance des marchés en 2016 ? L'analyse de Rothschild & Cie Gestion.

Sur les marchés, l'année 2016 a débuté de manière très chahutée. « Comme va janvier, va l'année » dit l'un des nombreux proverbes boursiers. Que faut-il en penser ? L'analyse de Didier Bouvignies et Philippe Chaumel, co-responsables de la gestion chez Rothschild & Cie Gestion.

Depuis la fin d'année dernière, le ralentissement de la croissance en Chine et ses répercussions sur les autres pays émergents, l'effondrement des matières premières et son impact déflationniste, le comportement du segment « High Yield » et la possibilité d'une fin de cycle aux Etats-Unis sont autant de facteurs qui incitent certains observateurs à envisager un retournement de cycle. Et même si la Zone euro a délivré une croissance conforme aux attentes en 2015, les investisseurs pensent qu'elle ne saurait sortir indemne d'un ralentissement du reste du monde.

Pour savoir quelle stratégie d'investissement adopter en 2016, il s'agit donc de comprendre si ces inquiétudes sont fondées. Où en est le cycle mondial ? A quel point le rattrapage économique de l'Eurozone est-il amorcé ? Autrement dit : la Zone euro peut-elle continuer de délivrer une solide croissance bénéficiaire après avoir connu des conditions favorables en 2015, caractérisées par des taux d'intérêt bas, la parité euro/dollar et un prix du pétrole historiquement bas ?

Chine : la guerre des changes tant redoutée est-elle envisageable ?

Si la Chine a commencé à ralentir dès 2010, elle se trouve désormais en phase de soutien de  son activité par des mesures d'assouplissement monétaire, de stimulation immobilière et de facilitation de l'accès au crédit. A l'instar de l'automobile, certains secteurs bénéficient de mesures fiscales favorables, et participent à réduire l'ampleur du ralentissement.

Si les indicateurs macro-économiques chinois n'ont pas particulièrement subi de détérioration au cours de ces derniers mois, l'incertitude de la parité yuan/dollar pèse quant à elle sur les marchés. Les autorités monétaires chinoises font face à des sorties de capitaux les conduisant à déprécier leur taux pivot de référence.

Pour autant, il faut relativiser l'ampleur de la dépréciation qui, en termes de taux effectif réel, n'est que de 5% depuis fin juin 2015. Mais surtout, la Chine de n'a pas d'intérêt à s'engager dans une guerre des changes, et doit plutôt gérer l'évolution de son taux de change effectif réel par rapport à un panier de monnaies de référence. Une dépréciation excessive aurait pour conséquence de créer à nouveau des capacités industrielles mal employées et peu rentables, et ralentirait le processus de rééquilibrage de l'économie vers les activités de services. On constate d'ailleurs une intensification récente de ce mouvement nécessaire, avec une croissance des ventes de détail de 11%, en accélération face à une industrie stagnante.

Les Etats-Unis sont-ils à bout de souffle ?

Les Etats-Unis sont au centre de nombreuses interrogations. Après sept ans de croissance bénéficiaire et des marges d'entreprise à leurs plus hauts historiques, nombreux sont ceux qui se demandent si nous nous situons en retournement de cycle. En effet, la Fed a remonté ses taux directeurs pour la première fois depuis 2006. Et le secteur manufacturier est fortement pénalisé par la force du dollar et les difficultés du secteur de l'énergie.

Nous pensons qu'il reste aux américains des réserves de croissance. Tout d'abord, la consommation peut encore profiter de l'endettement modéré des ménages, de l'amélioration de l'emploi et du raffermissement de la croissance des salaires. Ensuite, la construction et l'immobilier n'ont pas encore pris tout leur essor.

Il existe néanmoins des facteurs de risque. Alors que les craintes déflationnistes persistent, l'annonce de progressions salariales sera interprétée dans un premier temps positivement par le marché. Mais si la hausse des salaires s'avérait plus importante qu'attendue, elle provoquerait des inquiétudes. Vue l'avancée dans le cycle de l'économie américaine, la Fed pourrait resserrer ses taux et accélérer le retournement baissier des Etats-Unis.

Zone euro : vers une poursuite de la reprise

En Eurozone, la reprise économique nous paraît bien amorcée. Les profits des entreprises sont en phase de restauration et si 2015 était déjà un bon cru, 2016 devrait engendrer des croissances bénéficiaires solides.

Surtout, l'emploi est en amélioration en Eurozone, avec plus de trois millions d'emplois créés sur les deux dernières années. Les salaires frémissent même dans les pays les plus pénalisés, comme l'Espagne et l'Irlande.

Nous aurions tendance à penser que la Zone euro va délivrer une croissance solide et que les attentes de déflation sont surestimées.

Stratégie d'investissement 2016

Les actions de l'Eurozone nous semblent aujourd'hui l'actif le plus intéressant, en raison d'une valorisation attractive et de perspectives de croissance des résultats en 2016. Le contexte de reprise économique solide mais en retard sur les Etats-Unis et l'environnement de taux toujours très accommodant devraient enfin permettre une détente de la prime de risque sur cet actif.

Plus précisément, les poches actions de nos portefeuilles ont un biais « grandes capitalisations » et permettent aux investisseurs de se prémunir contre le risque de hausse des taux longs et de forte correction des valeurs de croissance.

Aux Etats-Unis, nous restons à l'écart des obligations américaines car le cycle de remontée des taux à venir entraîne un risque de perte en capital. Nous gardons une position marginale sur les actions du nouveau continent : l'avancée dans le cycle, la valorisation et le manque de levier opérationnel des entreprises rendent cet actif peu attrayant, surtout en comparaison avec les actions de la Zone euro.

Un mot sur le dollar : nous ne sommes pas dans le camp de ceux qui voient l'euro/dollar à parité en 2016. L'excédent commercial de 3% du PIB de l'Eurozone et la parité de pouvoir d'achat penchent pour une remontée de l'euro à moyen terme.

Didier Bouvignies / Philippe Chaumel , co-responsables de la gestion chez Rothschild & Cie Gestion.

4 commentaires

  • 19 janvier 11:14

    oui c'est pas faut "gchevrie" il y a un coté sexuel dans la bourse!!!!


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