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Caisses de retraites complémentaires : des chiffres plus alarmants que prévu
information fournie par Boursorama 19/12/2014 à 17:03

L’heure est toujours grave pour les caisses de retraites complémentaires. La Cour des comptes a présenté jeudi un rapport au sujet de l’Agirc et de l’Arrco, soulignant la très mauvaise pente que suivent ces deux organismes.

Les organismes de retraites complémentaires subissent des pertes colossales depuis quelques années. On souligne régulièrement leur situation alarmante, mais les vrais problèmes pourraient survenir encore plus vite que prévu.

Plus de 4 milliards de déficit annuel

Pour rappel, c’est depuis 2009 que l’Agirc (caisse complémentaire des cadres) et l’Arrco (caisse complémentaire des salariés) ne parviennent plus à compenser leurs dépenses par les cotisations. Or, leur déficit n’est plus anodin : en 2013, il s’élevait à 4,4 milliards d’euros. Pire, il devrait encore s’aggraver au cours des années à venir. Selon la Cour des comptes, plus de 5 milliards d’euros manqueront à l’appel chaque année à partir de 2018.

La faillite plus proche que prévu

On savait que le poids des déficits chroniques ne pourrait plus être supporté encore bien longtemps, notamment pour l’Agirc. Le mois dernier, on estimait que ses caisses seraient vides à l’horizon 2018 . Or, la Cour des comptes a calculé que dès 2016, l’Agirc ne disposerait plus que de trois mois de cotisations dans ses caisses pour faire face aux versements de retraites. Une catastrophe financière : l’organisme n’ayant pas le droit de s’endetter, la faillite approcherait à grands pas.

Pour cacher la poussière sous le tapis, il est envisagé depuis déjà un certain temps de fusionner l’Agirc et l’Arrco. L’opération n’améliorerait pas structurellement le problème : la fusion aurait pour but principal de permettre à l’Agirc d’utiliser la trésorerie de l’Arrco pour faire face à son déficit.

Or, cette solution, déjà court-termiste, semble encore moins viable que prévu. Le mois dernier, on estimait que les caisses de l’Arcco ne se videraient pas avant 2027. Pour la Cour des comptes, le calcul n’est pas aussi optimiste : en simulant une fusion des deux caisses, la faillite serait pour 2023, soit dans seulement 8 à 9 ans.

Solutions limitées

Solutionner le problème semble particulièrement complexe. Au mieux, il ne pourrait être que retardé. D’une part, on pense au recul de l’âge minimal nécessaire pour toucher le complément de retraite. D’autre part, on pense à une éventuelle baisse des niveaux de retraites versées ou une augmentation des cotisations. Dans les deux cas, de telles réformes seraient difficiles à faire accepter, notamment de la part les syndicats qui s'y opposent frontalement.

Comme pour aggraver le sort des caisses complémentaires, il est prévu que les cotisations au régime général augmentent d’environ 1 point d’ici 2017. Cela réduit donc la possibilité de relever en parallèle le niveau de cotisations aux caisses complémentaires si l’on veut préserver le pouvoir d’achat des salariés. Une chose est sûre : les problèmes ne font que commencer et des sacrifices devront être consentis, tôt ou tard.

X.B.

99 commentaires

  • 04 janvier 13:06

    Les complémentaires gérées comme le Prefon


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