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CAC40 à 4.500 points : excès de confiance ?
information fournie par Boursorama16/08/2016 à 12:16

Les indices boursiers enregistrent de belles performances depuis plusieurs semaines. Pour Fidelity, l'attentisme est de mise face au risque d'un excès d'optimisme.

Les indices boursiers enregistrent de belles performances depuis plusieurs semaines. Pour Fidelity, l'attentisme est de mise face au risque d'un excès d'optimisme.

Rares ont été les mois d'août où les indices boursiers mondiaux ont connu un parcours aussi calme. La sérénité des investisseurs est alimentée par un courant de relativisme face aux récentes inquiétudes. La société de gestion Fidelity souligne néanmoins le risque d'un excès de confiance.

Depuis le début du mois d'août, les traditionnelles statistiques économiques scrutées par les investisseurs ont été bien accueillies sur les marchés. Les chiffres de l'emploi américain et les indicateurs d'activité britanniques ont été jugés rassurants et les investisseurs ont fait fi d'autres indicateurs plus mitigés, comme ceux liés au commerce chinois.

Le CAC40, revenu à 4.500 points la semaine dernière, et préservant globalement ce niveau lundi 15 et mardi 16 août, a gagné 4% depuis le 3 août, et presque 13% depuis le creux du 27 juin post-Brexit. Certains indices américains comme le Dow Jones et le Nasdaq Composite enregistrent quant à eux jour après jour de nouveaux plus hauts historiques.

Les principales craintes des investisseurs se sont éloignées

« En réalité, l'ampleur du rebond suggère plutôt que les indicateurs conjoncturels ne sont qu'un aspect secondaire du mouvement haussier. Par nature, son amplitude met surtout en évidence un changement d'ordre psychologique chez les investisseurs » commente la société de gestion Fidelity dans une note de marché diffusée mardi 16 août.

Les investisseurs ont en effet cessé de broyer du noir comme cela était le cas fin juin, ayant désormais digéré l'impact du Brexit qui semble bien loin, d'autant plus que la sortie effective du Royaume-Uni de l'UE pourrait ne pas avoir lieu avant 2019 : une éternité à l'échelle des marchés.

La remontée des cours du pétrole au-dessus des 45 dollars pour le WTI américain, et proche des 50 dollars pour le Brent, a également permis aux investisseurs de relativiser leur crainte d'une rechute des prix de l'or noir sous les 40 dollars, susceptible de raviver la mécanique négative du début d'année.

Le dollar s'est par ailleurs légèrement affaibli face à l'euro, revenant à 1.12 USD pour 1 EUR, mettant un terme au sentiment qu'un dollar trop fort pourrait de nouveau être dommageable pour les exportations américaines et les prix des matières premières.

« Il apparaît aussi très clairement dans l'esprit des investisseurs que chaque jour renforce désormais l'imminence de nouvelles mesures de facilitation monétaire » ajoute Fidelity, et ce malgré le statu quo des banques centrales observé dans un premier temps en juillet, juste après le vote britannique.

« Un risque d'autant plus grand de déception »

Pour autant, en Bourse, c'est lorsque tout le monde voit vert que les risques d'excès haussiers apparaissent. « Cet excès de confiance nous paraît exagéré et alimente irrémédiablement sur les marchés un risque d'autant plus grand de déception », souligne ainsi la société de gestion.

Pour Fidelity, l'optimisme des investisseurs « paraît tout de même exagéré compte tenu de l'environnement économique actuel ». Parmi les sujets de déception possibles dans un futur relativement proche, la société de gestion souligne qu'« une hausse des taux [de la Fed] reste envisageable en fin d'année ».

En termes de stratégie sur les marchés actions, Fidelity estime qu'« En tout état de cause, la situation actuelle plaide pour l'attentisme ». Concrètement, il serait désormais trop tard pour essayer de surfer sur la tendance haussière, mais également trop tôt pour alléger ses positions en l'absence de nouveaux sujets de stress pour les investisseurs.

« Dans le détail, exception faite du Japon sur lequel nous restons surpondérés, cette position d'attente se traduit par une recommandation à "neutre" sur les marchés émergents, la zone euro ainsi que la zone Asie-Pacifique », précise Fidelity.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

3 commentaires

  • 18 septembre14:30

    Cela se passait bien avant que les traders reviennent de vacances


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