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CAC 40 : « Nous reviendrons à l’achat à 3600 points » (Cercle des analystes indépendants)
information fournie par Boursorama 21/01/2016 à 10:38

Pour Valérie Gastaldy, il faudrait encore attendre avant de se réinvestir sur les actions françaises.

Pour Valérie Gastaldy, il faudrait encore attendre avant de se réinvestir sur les actions françaises.

Le Cac 40 baisse depuis le mois de mai 2015. Il a déjà perdu plus de 20%. Cela peut-il encore durer longtemps ? La situation actuelle de l’indice appelle à peu de commentaires. Elle est en effet assez simple. La tendance est retournée à la baisse. La support à 3600 points semble bien positionné pour y mettre fin, mais nous avons besoin de voir le développement d’un mouvement de panique pour vraiment nous engager dans un rebond du marché.

Le CAC40 pourrait retourner sur un ancien support à 3600 points avant que la tendance haussière reprenne véritablement.

Le CAC40 pourrait retourner sur un ancien support à 3600 points avant que la tendance haussière reprenne véritablement.

Depuis fin 2011, l’indice a progressé dans un tendance haussière qui lui a permis de quasiment doubler de valeur.  Au premier trimestre 2015, le sentiment des investisseurs a atteint un consensus haussier extrême. Le leitmotiv était « l’alignement des planètes ». La faiblesse des taux d’intérêts, confirmée par l’action de la BCE, a incité les investisseurs à se détourner des emprunts d’Etat pour rechercher plus de rendement sur les actions. Les banques centrales procuraient un coussin d’air qui paraissait indéfectible.

Nous nous sommes trouvés dans une situation très classique où les décisions se prennent avec excès de confiance, dans une recherche du profit ignorant les risques.

L’analyse des creux et des sommets majeurs apprend pourtant bien que les fondamentaux sont toujours en retard sur les bourses. En 2011, on nous promettait l’éclatement de la zone Euro, et une récession pire qu’en 1929. C’était pourtant le creux du marché. En 2007, le monde était en pleine croissance, la recherche de rendement avait conduit à acquérir des produits « subprimes ». La titrisation apparaissait comme l’innovation financière qui garantissait une croissance sans heurts. En 2000, la révolution des « dotcoms » promettait des gains de productivité énormes, et le développement de nouveaux pans de l’économie mondiale. Titrisation, internet, énergie bon marché, tous ces élements sont certainement favorabes à l’économie réelle. Mais celle-ci suit un cycle qui n’est pas celui du marché. Les points hauts des marchés se font alors que l’économie va au mieux.

Les prix évoluent toujours en avance sur l’ économie. Lorsque la confiance se détériore, il est beaucoup plus simple d’agir en vendant des actions en bourse qu’en ralentissant l’activité d’une usine. La liquidité offerte par les bourses apporte de la volatilité, mais aussi de la souplesse dans la gestion des risques.

Dès la fin du printemps, l’évolution des cours de bourse témoignait d’une baisse de l’appétit pour le risque, que nous avions soulignée le 18 juin 2015 . Le choc de la première dévaluation chinoise n’avait donc rien d’une surprise. Il s’inscrivait dans ce processus de détérioration progressif. Le rebond de l’automne a été fort, mais il n’a pas permis de rejoindre de nouveaux sommets. Depuis, la chute des prix semble inexorable. La saisonnalité de décembre et des premiers jours de l’année, qui est normalement bonne, a été délétère. Ceci témoigne de la puissance du courant vendeur. Les volumes qui ont accompagné ce mouvement sont restés très faibles en décembre, ils commencent à peine à s’élever. La volatilité implicite progresse, mais lentement. Ceci signifie que de nombreux investisseurs persistent à voir les aspects positifs de la situation.

Ces aspects existent. Nous ne les nions pas. La question est de savoir à quel prix sur les actions l’humeur de la majorité valorisera les éléments positifs de notre environnement.

La semaine dernière, le Cac 40 a enfoncé ses creux de 2015, et sa droite de tendance haussière. La prochaine zone de support est à 3600 points. C’est pour le moment l’objectif le plus probable de la baisse.  C’est un mouvement de panique franc qui permettra de confirmer que la fin de la baisse est proche. Toutes les baisses amples se terminent toujours par une accélération baissière qui mène à la capitulation. Pour le moment, nous assistons à une baisse appuyée, mais ordonnée. L’indice doit donc poursuivre son mouvement au cours des semaines qui viennent.

Valérie Gastaldy

Valérie Gastaldy est membre du Cercle des Analystes indépendants et General Manager chez Day by Day.

Le Cercle des analystes indépendants est une association constituée entre une douzaine de bureaux indépendants à l'initiative de Valquant, la société d’analyse financière présidée par Eric Galiègue, pour promouvoir l'analyse indépendante.

33 commentaires

  • 25 janvier 09:15

    on attaque la 2e épaule d'une ETE tout simplement !


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