La Commission a révisé le tarif des cotisations demandées aux pays membres au titre de leur participation à l'Union européenne.
Le Royaume-Uni doit payer 2 milliards d’euros de plus, la France 1 milliard de moins… Si David Cameron n’est pas d’accord, cette révision des cotisations est aussi le signe de la vigueur du rebond britannique.
Avant le 1 er décembre, les pays membres de l’Union européenne (UE) doivent payer leur cotisation sous peine de subir des amendes. Et visiblement, la perspective d’une pénalité ne fait pas peur à David Cameron. Le Premier ministre britannique ne veut pas payer la rallonge budgétaire exigée par la Commission européenne.
Explication ? Le 17 octobre dernier, Bruxelles a présenté son projet de budget rectificatif prévoyant une réévaluation des cotisations demandées aux Etats membres. En effet, la Commission a souhaité ajuster les cotisations en fonction de l’évolution des PIB et également intégrer dans le mode de calcul de ces derniers des activités comme les revenus liés à la prostitution ou au trafic de drogue. Un ajustement prévu qui n’avait à cette occasion suscité aucune réaction de la Grande-Bretagne.
Mais David Cameron ne l’entend pas de cette oreille. Pressé par une opinion acquise aux idées eurosceptiques et désireux de montrer sa détermination, le locataire du 10 Downing Street a clairement martelé qu’il ne payerait pas les 2,1 milliards d’euros manquant au pot. « Nous allons nous battre par tous les moyens » a-t-il même claironné. Cette rallonge est toutefois la preuve de la bonne santé de l’économie britannique dont la croissance devrait atteindre 3,2% en 2014. En revanche, l’atonie de la conjoncture française (croissance attendue de 0,4% cette année) doit se traduire par une ristourne budgétaire de plus d’un milliard d’euros pour la France.
L’occasion était trop belle pour François Hollande de répondre à David Cameron que les traités devaient être respectés à la lettre alors que la France est en discussions avec Bruxelles au sujet de la validation de son budget 2015. Lundi, Bercy a promis 3,6 milliards d’euros d’efforts supplémentaires de réduction de son déficit pour répondre aux injonctions de la Commission européenne.
J.G
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