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Bruno Crastes prédit l'arrivée du " small is beautiful" dans la gestion d'actifs
information fournie par Newsmanagers 28/07/2014 à 12:30

(NEWSManagers.com) -

Bien ancré dans l'univers institutionnel, H2O AM a enregistré une collecte nette de 1,5 milliard d'euros depuis le début de l'année, ce qui porte à 4,5 milliards d'euros ses actifs sous gestion. Après quatre ans d'existence, la société qui compte 25 collaborateurs - dont dix gérants - et s'apprête à recruter six personnes supplémentaires avant la fin de l'année, doit surtout ces bons résultats aux grandes institutions. Aujourd'hui, elles représentent 60 % des encours, avec un prisme fort à l'international. Les actifs sous gestion sont issus du Moyen-Orient et de l'Asie-Australie pour 29 % et 26 % respectivement, tandis que ceux venant d'Europe et du Royaume-Uni représentent, pour leur part, 29 % et 16 %.

Interrogé par Newsmanagers, Bruno Crastes qui a créé et dirige H2O AM, explique le succès de sa société, notamment en Asie, par l'intérêt que les investisseurs, dans cette région du monde, portent " aux boutiques disposant d'un " track record" long et présentant une structure bien établie" . Cela étant, le responsable qui précise que les mandats de gestion représentent 76 % des encours et le solde des fonds ouverts, souhaite désormais accroître la part des OPCVM, et surtout, développer sa clientèle d'investisseurs institutionnels de taille intermédiaire. Cette fois, la société de gestion vise les investisseurs européens, en particulier anglais et français. Quand bien même, selon Bruno Crastes, l'investisseur hexagonal est difficile à séduire car peu habitué aux produits " alpha sans contraintes" qu'il propose.

Pour justifier ses succès, le responsable a insisté sur le fait que sa société de gestion avait la taille pour être plus réactive et plus performante que les grosses sociétés de gestion. Il ne fait aucun doute que les temps changent désormais, a indiqué le dirigeant. En d'autres termes, l'augmentation des actifs sous gestion crée une indexation progressive puis subit la performance des grandes classes d'actifs. De fait, selon le dirigeant, " small is beautiful" pour les sociétés de gestion qui obtiendront de meilleures performances compte tenu de leur taille, et collecteront plus. " Par leurs politiques, afin de régler la crise financière, les banques centrales ont permis aux investisseurs d'engranger de la performance, a-t-il précisé. Mais désormais, les régulateurs prennent des décisions averses, et nous rentrons dans une nouvelle période où la taille des établissements va devenir un élément-clé compte tenu de la baisse de la liquidité et de l'évolution des politiques monétaires."

A ce titre, Bruno Crastes s'est fait précis : la taille maximum " raisonnable" est de l'ordre de 15 milliards à 20 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Certes, le dirigeant de H2O AM conçoit que des forces peuvent s'opposer. Cela va être le cas par exemple des ratios d'emprise pour les investisseurs d'un côté, et la performance plus élevée des " petits" fonds de l'autre. Il n'en reste pas moins que la société de gestion compte limiter le taille de ses produits d'alpha. Aucune stratégie n'a été évoquée mais des droits d'entrée acquis au fonds ou des fermetures aux nouveaux souscripteurs font partie de la panoplie dont peut user la société de gestion.

Pour enfoncer le clou, Bruno Crastes a rappelé les différentes sources d'inefficiences dont peuvent souffrir d'autres types de gestion que l'alpha sans contraintes : les gestions Beta et Beta+ sous contraintes. " La première va rapidement souffrir d'une remontée des taux d'intérêt" , a-t-il rappelé. " Quant à la gestion Beta+ , ou gestion active traditionnelle, elle va pâtir de plusieurs sources d'inefficience comme, par exemple, les coûts d'intermédiation, les trous de liquidité ou les contraintes réglementaires."

Mais pour Bruno Crastes l'une des sources d'inefficience les plus importantes concernera la gestion du passif des fonds. Ces derniers vont être sujets à une forte volatilité entre souscriptions ou rachats et il leur sera plus difficile de s'adapter. " Il deviendra alors plus simple de lancer de nouveaux produits pour la société de gestion" , prédit le dirigeant.

Quoi qu'il en soit, interrogé sur l'évolution future de sa gamme de fonds, le responsable d'H2O AM n'entend pas étoffer sa gamme dans les prochains mois. Pour autant, la société de gestion nourrit quelques projets de façon à apporter une réponse à ses clients dans des classes d'actifs particulières qu'elle ne couvre pas actuellement. Des produits plus ciblés que ceux de la gamme actuelle et qui resteraient insensibles à la taille de l'encours...

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