Michel Temer (à gauche sur la photo) accède à la présidence pour une période comprise entre six mois et deux ans. Il a pris comme ministre des Finances Henrique Meirelles, ancien de la banque centrale et apprécié des investisseurs. (© E. Sa / AFP)
Élue à la présidence en 2010, réélue en 2014, Dilma Rousseff a été écartée du pouvoir par le Parlement brésilien, pour six mois, avant d’être fixée sur son éventuelle destitution. Son vice-président, Michel Temer, prend les rênes d’un pays dont l’économie est en déroute.
Huitième économie mondiale, le Brésil a connu des années fastes entre 2010 et 2013, avec la hausse des cours des matières première et une politique de redistribution des richesses qui a stimulé la consommation. Mais la situation s’est dégradée à partir de 2014.
En raison de faibles gains de productivité, le dynamisme de la consommation a créé des goulots d’étranglement dans l’économie. L’inflation a commencé à accélérer. Pour la contrer, la banque centrale a remonté son taux directeur : il dépassait 10% début 2014, provoquant un ralentissement de l’économie. Cela n’arrangea pas un gouvernement alors en pleine campagne électorale et qui laissa filer le déficit public.
Taux directeur à 14,25%Cette même année, le cours du pétrole s’est effondré. Déficit public et chute du pétrole ont eu un impact brutal : le déficit courant a plongé et avec lui le cours du réal face au dollar, dès la fin 2014. L’inflation a encore accéléré, dépassant 10% mi-2015. En réaction, la banque centrale a cabré son taux directeur : il culmine à 14,25% depuis mi-2015. Le pays est entré en récession mi-2014 et
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