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Bilan des annonces de la BCE survenues jeudi après-midi
information fournie par Boursorama 22/01/2015 à 18:20

La BCE a annoncé jeudi le rachat programmé de 60 milliards d'actifs sur les marchés chaque mois jusqu'en septembre 2016.

La BCE a annoncé jeudi le rachat programmé de 60 milliards d'actifs sur les marchés chaque mois jusqu'en septembre 2016.

Les investisseurs avaient les yeux braqués sur la BCE jeudi 22 janvier en début d’après-midi pour suivre les annonces faites par Mario Draghi, son président, en conférence de presse.

Jeudi 22 janvier, les marchés européens ont clôturé en hausse après les annonces de la BCE, malgré quelques hésitations pendant le déroulement de la conférence de presse. À 17h35, le CAC40 a clôturé en hausse de 1,52%. En matinée, les indices européens restaient encore calmes dans l'attente des annonces.

Le programme de « quantitative easing » annoncé par Mario Draghi a finalement légèrement dépassé les attentes des investisseurs, provoquant une hausse des indices européens dans des proportions néanmoins limitées alors que la plupart des annonces étaient anticipées par les opérateurs et donc « déjà dans les cours ».

60 milliards d’achats mensuels pendant un an et demi

Peu avant 14h, la BCE a annoncé par communiqué que ses taux resteraient inchangés, ce qui était attendu par les opérateurs qui n'ont pas particulièrement réagi à l'annonce, le CAC40 s’appréciant encore de seulement 0,20% à 14h20.

Les précisions sur le fameux « quantitative easing » ont quant à elles été communiquées pendant la conférence de presse ayant débuté vers 14h30. Mario Draghi a ainsi annoncé vers 14h40 que le « quantitative easing » prendrait la forme d'un rachat d'actifs à hauteur de 60 milliards d'euros chaque mois entre mars 2015 et septembre 2016. Les opérateurs de marché ont immédiatement réagi positivement à l'annonce, le CAC40 bondissant jusqu’à +1,4% en quelques minutes.

L’annonce de la BCE dépassait en effet les espérances des opérateurs de marché, qui tablaient sur un rachat progressif de 50 milliards d’euros par mois pendant « seulement » un an, représentant un plan de 600 milliards d’euros. Avec cette annonce, le président de la BCE porte ainsi les montants totaux du plan de relance à plus de 1100 milliards d’euros sur un an et demi (60 milliards par mois pendant 19 mois), dépassant nettement les attentes.

80% du risque porté par les banques centrales nationales

Les annonces suivantes ont néanmoins été rapidement suivies d’une prise de bénéfices des investisseurs lorsque Mario Draghi a précisé que les banques centrales nationales porteront 80% des risques liés aux rachats, tandis que la BCE n'en portera que 20%.

La plupart des dettes souveraines ne seront donc pas mutualisées à l’échelle européenne comme les dernières rumeurs pouvaient le laisser penser. Mario Draghi a ainsi reconnu que ce choix pourrait « avoir un certain impact » sur l’efficacité du programme. Pour Etienne de Marsac, gérant chez Ikano interrogé par nos confrères des Echos : « ces décisions démontrent que la BCE aura entendu les inquiétudes des pays du Nord et de l’Allemagne, et que son indépendance vis-à-vis du monde politique n’est que relative ».

Néanmoins, rassurant en partie les investisseurs, la BCE n’exclut pas la possibilité de racheter une partie des dettes souveraines émises par des pays d’Europe du Sud. L' Ibex espagnol a ainsi clôturé en hausse de 1,72%, le MIB italien en hausse de 2,40% et l' Athex grec en hausse de 1,14%.

Baisse de l’euro et des taux d'emprunt

Impactant également le marché des changes, l'annonce a provoqué une rapide dépréciation de l'euro face au dollar. La parité atteignait 1.14 USD pour 1 EUR à 17h15 alors que la parité était encore à 1.16 USD pour 1 EUR avant l'annonce vers 13h30.

Les taux d'emprunt souverains ont également nettement baissé lors des annonces. A titre d'exemple, l' OAT française à 10 ans est passée du taux de 0,75% au taux de 0,60% en seulement quelques minutes, un taux historiquement bas. Pour rappel, lorsque les taux obligataires baissent, la valeur des obligations monte.

Retrouvez sur Boursorama les explications sur les raisons ayant poussé la BCE à mettre en place ce plan de « quantitative easing » et ses effets attendus sur l’économie de la zone euro.

X.Bargue

25 commentaires

  • 23 janvier 16:19

    @rdesboi1-C'est remarquable cette dichotomie entre le BCE 20 % et les BC de chaque pays de la zone pour 80 %. C'est le début de la fin de l'euro. Je sens que M Sapin et F Hollande vont faire chauffer la planche à billet de la BF et que l'Italie aussi, mais forcément dans le désordre et bonjour les traités et les statuts de l'euro. C'est la fin


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