Les marchés ont salué les annonces de Mario Draghi, avant de se replier, inquiets par l’ampleur du dispositif. (© BCE)
En décembre, ses annonces trop timides avaient fait chuter les marchés. Cette fois, Mario Draghi ne voulait pas décevoir. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a donc frappé fort, annonçant de nombreuses mesures avec une large panoplie d’outils monétaires, pour démontrer sa détermination à relancer l’inflation et prévenir toute crise.
Taux négatif et dégressifLa BCE a abaissé son taux de dépôt de -0,3 à -0,4% et son taux de refinancement de 0,05 à 0%. Les banques paieront donc plus cher pour déposer leurs liquidités auprès de la BCE, mais elles ne paieront plus rien pour se refinancer. Ces deux mesures étaient attendues. En revanche, l’institution a surpris en augmentant de 60 à 80 milliards d’euros l’enveloppe mensuelle dédiée à son programme de rachats d’actifs et en élargissant la liste des actifs éligibles aux rachats.
En plus des obligations souveraines et des «titres de crédit adossés à des actifs» (ABS), la BCE pourra désormais acquérir sur le marché des obligations d’entreprises bien notées. Enfin, elle va lancer une troisième série de prêts de long terme à destination des banques (TLTRO). Originalité : le taux d’intérêt est dégressif. Plus l’encours de prêts consentis en retour par la banque aux ménages et aux entreprises progresse, plus le taux exigé par la BCE baisse. Or, ce taux démarre à… 0% et pourra atteindre -0,4% si la croissance de
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