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Banques italiennes : la tourmente se poursuit, Banca MPS perd 16%
information fournie par Boursorama 26/05/2015 à 18:19

Banca MPS a chuté en Bourse mardi 26 mai.

Banca MPS a chuté en Bourse mardi 26 mai.

Mardi 26 mai, le secteur financier italien a de nouveau été affecté par de mauvaises nouvelles concernant les établissements bancaires les plus fragiles du pays. Banca MPS a décroché de 16,82%, alors que Banca Carige a abandonné 3,67% après un passage à -7% en cours de séance.

Les inquiétudes refont surface sur certains établissements bancaires italiens. Tout est parti d'une mauvaise nouvelle sur la banque Monte dei Paschi di Siena (Banca MPS). Celle-ci a en effet rencontré des difficultés lundi pour mener à bien une nouvelle levée de capitaux, alors que le site américain Bloomberg a révélé que Mario Draghi, président de la BCE, estime quant à lui que les problèmes structurels de l'établissement ne seraient pas résolus par cette augmentation de capital.

Parallèlement, le groupe français BPCE (Banque Populaire / Caisses d'épargne) a annoncé lundi son désengagement financier vis-à-vis de Banca Carige, seconde banque italienne en difficultés.

Regain de doutes

Les inquiétudes ne sont pas nouvelles sur ces deux établissements. Déjà en octobre dernier, les « stress tests » bancaires menés et publiés par l'European Banking Authority (EBA) avaient souligné la fragilité de ces établissements. Leurs ratios de fonds propres étaient en effet ressortis trop faibles par rapport aux exigences réglementaires minimales.

Depuis cette date, les agences de notation n'ont cessé de réviser à la baisse le grade des deux banques en termes de qualité d'emprunteurs. Le 12 janvier, Moody's avait abaissé la note de Banca Carige à Caa1, une catégorie traduisant un « risque élevé » toujours d'actualité. Banca MPS a quant à elle été ramenée au grade « B3 » le 22 avril dernier (un cran au-dessus de Caa1), alors que la banque était encore notée « B1 » auparavant (trois crans au-dessus de Caa1).

Les rumeurs circulaient il y a quelques mois sur un éventuel rachat de Banca Carige de la part d'UBI Banca ou du Crédit Agricole, mais un tel projet ne semble plus envisagé. Il y a trois mois, le projet de mise en place d'une « bad bank » italienne avait aussi refait surface pour récupérer les créances douteuses étouffant le secteur financier italien ( lire article détaillé ).

Ayant perdu une large partie de leur valeur en Bourse au cours de l'année dernière, les deux banques ont désormais une capitalisation boursière très faible pour des établissements de cette taille. La capitalisation boursière de Banca Carige se situe désormais autour de 700 millions d'euros, tandis que Banca MPS vaut environ 5,3 milliards d'euros suite à sa précédente levée de capitaux de 5 milliards d'euros effectuée l'année dernière.

Bientôt une nouvelle interdiction des ventes à découvert ?

Dans ce contexte, les interrogations sont légitimes sur une éventuelle nouvelle interdiction des ventes à découvert sur les titres des deux banques italiennes, comme cela c'était fait en fin d'année dernière.

Le 27 octobre 2014, l'autorité des marchés italienne (Consob) avait interdit les ventes à découvert dites « à nu » sur les actions de Banca Carige et Banca MPS, réactivant une mesure introduite dans le droit de la régulation européenne à partir de la crise financière de 2008.

L'interdiction des ventes à découvert sur Banca Carige et Banca MPS avait été prolongée jusqu'en janvier 2015 suite à un avis favorable de l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF).

Cette mesure, dont le but est de réduire la pression vendeuse et les attaques spéculatives sur les titres financiers, reste un grand sujet de débat financier. L'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) avait elle-même relevé le 10 novembre dernier dans une note que l'interdiction temporaire des ventes à découvert sur les deux banques n'avait pas empêché une lourde chute de leurs titres en Bourse, ainsi qu'un regain de leur volatilité. Pour autant, l'AEMF expliquait dans la même note qu'un prolongement de cette mesure exceptionnelle pourrait permettre de rassurer les investisseurs à plus long terme sur l'évolution des cours de bourse de ces établissements.

Les débats restent néanmoins vifs sur les effets positifs ou négatifs de ce genre de mesure. Certains économistes y voient plutôt une mesure déstabilisatrice pour les cours des entreprises concernées, et donc une mesure affectant l'efficience des marchés au lieu de l'améliorer.

Xavier Bargue

7 commentaires

  • 26 mai 19:28

    Il semble que les italiens n'ont pas été assez malins pour bien camoufler leurs cadavres issus de 2008, notamment, dans les placards. Les français, belges et allemands notamment y ont bien réussi, une partie au compte de la dette et une partie à charge des contribuables qui n'y ont vu que du feu. ( Dexia, Fortis.......)


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