Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Autoroutes : l'Etat gagnerait à renationaliser
information fournie par Boursorama 21/10/2014 à 19:41

L’État pourrait renationaliser ses autoroutes avec un retour sur investissement en 10 à 15 ans. Reste à savoir si le gouvernement souhaite une solution aussi radicale.

L’État pourrait renationaliser ses autoroutes avec un retour sur investissement en 10 à 15 ans. Reste à savoir si le gouvernement souhaite une solution aussi radicale.

L’Etat aurait tout intérêt à renationaliser ses autoroutes, affirme le cabinet Microeconomix. Une opération légalement réalisable, qui vient alimenter les solutions qui s’offrent au gouvernement pour rattraper les choix réalisés au milieu des années 2000.

Et si la France décidait tout simplement de faire un pas en arrière ? Si l’Etat devait racheter les concessions autoroutières actuellement exploitées par le secteur privé, cela lui en couterait 39 milliards d’euros selon Microeconomix. Deux solutions s’offriraient alors au gouvernement : laisser ces autoroutes sous le contrôle de l’Etat pour en dégager une rente, ou revendre les concessions au secteur privé à un prix plus réaliste vis-à-vis des projections de « cash flows » que l’activité devrait générer à long terme. Dans les deux cas, l’Etat en sortirait gagnant.

Première solution : dégager une rente

En renationalisant les concessions autoroutières, l’Etat devrait pouvoir faire un retour sur capital investi sur environ 10 à 15 ans. Les revenus des autoroutes devraient en effet avoisiner 4 milliards d’euros par an, un chiffre à diminuer de l’inflation et du coût de la dette. L’Etat garderait ainsi une marge de manœuvre pour diminuer légèrement le prix des péages.

Attention toutefois : le risque financier pris par l’Etat l’empêcherait de diminuer de manière très significative les prix des services autoroutiers comme certains le voudraient. Autrement, l’opération ne ferait que pénaliser encore un peu plus les finances publiques déjà fragilisées.

Seconde solution : revendre plus cher

Autre solution, l’Etat pourrait revendre ses concessions au secteur privé peu après les avoir rachetées, pour un montant réévalué entre 45 et 50 milliards d’euros d’après le cabinet. Une opération de court terme relevant presque de la spéculation, et qui a peu de chances d’être envisagée par le gouvernement. En effet, au-delà du bénéfice ponctuel dégagé par l’Etat, cette solution ne répondrait pas au fond du problème, à savoir la hausse des tarifs autoroutiers qui fait actuellement débat.

Le gouvernement ne veut pas forcément aller aussi loin

Reste à savoir si le gouvernement serait prêt à choisir une solution aussi radicale que la nationalisation de ses autoroutes. Rien n’est moins sûr alors que débat relancé par Ségolène Royal la semaine dernière partait seulement du constat que les entreprises concernées ont pratiqué des hausses de tarifs supérieures à l’inflation. Le gouvernement a souligné cette forme d’injustice mais n’est sans doute pas prêt à sortir de ses caisses 39 milliards d’euros, soit l’équivalent de neuf mois de déficit public, dans le seul but de redessiner le paysage économique de ce secteur.

Xavier Bargue

27 commentaires

  • 22 octobre 17:15

    Discours du " n'importe quoi"


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.