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Aucune excuse en cas de succès du FN en 2017, estime Hollande
information fournie par Reuters 19/03/2015 à 14:38

PARIS (Reuters) - Il n'y aura "aucune excuse" à chercher en 2017 si Marine Le Pen fait un bon score à l'élection présidentielle, estime François Hollande, jugeant la situation actuelle bien différente de celle qui prévalait en 2012, lorsque le candidat du Front national avait créé la surprise en accédant au deuxième tour.

A trois jours du premier tour des départementales, où le parti de Marine Le Pen pourrait selon les sondages virer en tête, le chef de l'Etat se dit déterminé à "agir" pour démontrer que "le pays peut avancer sans renoncer à ses valeurs".

Les Français "ne se taisent plus", déclare-t-il dans un entretien paru jeudi dans le bimensuel Society.

"Dans leur expression, il y a une part de provocation et une part d'affirmation. Nul ne peut ignorer la réalité. En 2002, on nous a reproché de ne pas avoir vu et de ne pas avoir prévenu. 2002 était une surprise. En 2017, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. Il n'y aura plus aucune excuse", prévient-il.

Face aux populistes qui laissent entendre que "c'est à cause des étrangers, de la mondialisation et de l’Europe que les difficultés sont venues", François Hollande veut mener "une bataille intellectuelle et idéologique, mais aussi économique".

"Je récuse néanmoins cette simplification qui consiste à dire qu'il suffirait que le chômage recule pour que l'extrême droite s'effondre", ajoute-t-il. "Ce qui structure ce vote, c'est le refus de l'autre, la peur de la différence ou encore la figure de l'islam présentée comme l'adversaire intérieur."

LAISSER UNE TRACE

Dans cet entretien très personnel, François Hollande reconnaît que "les résultats se voient plus vite sur le terrain international" tout en répétant que la santé de l'économie prime au moment de se présenter à nouveau devant les électeurs.

"Si je n'arrive pas, au bout de cinq ans, à prouver que le pays a avancé et que le chômage a reculé, comment convaincre de demander une rallonge ? Il n'y a pas d'indulgence ou d'assurance dans ma conception de la politique. Il faut des résultats", dit le président, qui a conditionné une éventuelle nouvelle candidature en 2017 à la baisse du chômage.

"L'excuse de dire: 'Je n’ai pas eu de chance, je suis tombé sur une mauvaise période', elle ne tient pas. On ne peut pas dire: 'Je n'ai pas eu de chance, j'ai eu la pluie'."

Optimiste de nature, François Hollande affirme qu'après un début de quinquennat "très dur", aujourd'hui "ça va mieux".

"Une reprise s'annonce. C'est la confiance qui décidera de tout. Le gouvernement et Manuel Valls n'ont pas d'autre mission que de la soutenir, de la stimuler et de la renforcer", dit-il.

Elu il y a bientôt trois ans, le président français dit son espoir de laisser une trace dans l'Histoire grâce à certaines réformes comme le droit au mariage accordé aux homosexuels et la loi sur la fin de vie, des "avancées majeures".

Il cite la date du 11 janvier 2015, qui a vu la France unie contre le terrorisme après les attentats qui ont fait 17 morts, comme "un temps fort de son quinquennat" et espère être le parrain d'un accord mondial lors de la conférence sur le climat de Paris à la fin de l'année.

"On juge un président à ses résultats, mais on juge l'homme d'Etat à la trace qu'il laisse. Certains ont plus de succès morts que vivants. Mais nul n'a besoin d'attendre la postérité..., dit-il.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 19 mars 14:43

    il ne pense pas un mot de ce qu'il raconte, il est convaincu qu'on dira de lui qu'il aura été un génie de la politique, sa vanité est à la hauteur de sa nullité en tout.


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