Il suffit d'avoir échangé ou scruté les réseaux sociaux pour s'apercevoir que les attentats qui ont touché la région parisienne il y a presque un mois jour pour jour ont largement dépassé les familles des victimes. Rue89 s'interroge sur « les amis d'amis » qui sont décédés lors de l'attaque au Bataclan ou dans les différentes terrasses parisiennes. Chercheur au CNRS, Camille Roth a estimé que 7 millions de personnes connaîtraient quelqu'un qui a perdu quelqu'un lors des attentats. En comparaison, Paris compte 2,2 millions d'habitants, la région 11,1 millions. À l'échelle nationale, cela représente environ un dixième de la population française.
18 millions indirectement impactées par les 350 blessés
« Je ne serais pas surpris que la plupart des trentenaires parisiens connaissent quelqu'un qui connaît une victime, tandis qu'un retraité aux confins de l'Ile-de-France pourrait statistiquement faire un constat différent », explique à nos confrères le chercheur. Le calcul semble (très) savant, le raisonnement cohérent et le résultat pertinent. L'outil Facebook apparaît comme une bonne méthode de travail. « Ce qui nous donne 7,8 millions de personnes en négligeant l'interconnaissance directe entre victimes, et 6,4 millions si on la prend en compte. Grosso modo, 7 millions de personnes. J'aurais tendance à imaginer qu'il s'agit d'une hypothèse conservatrice. »
Si on...
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