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Assurance vie : des rendements sous surveillance
information fournie par Boursorama 23/02/2018 à 08:45

les rendements en assurance vie sont encore en baisse mais les performances restent contrastées entre assureurs ( Crédits : Pexels )

les rendements en assurance vie sont encore en baisse mais les performances restent contrastées entre assureurs ( Crédits : Pexels )

Les rendements servis au titre de l'année 2017 s'étalent de 1 à 4 %. Ils font l'objet d'une vigilance de la part de l'autorité de contrôle du secteur essentiellement en raison du contexte de marché.

Comme chaque année à la même époque, les assureurs communiquent sur les performances de leurs contrats. Avec une spécificité, en 2018, un épargnant reçoit dans son relevé de situation, le taux de rendement servi au titre de l'année 2017. Quel bilan dresser de l'année écoulée ? les rendements sur les fonds en euros, les supports à capital garanti des assureurs, sont encore à la baisse. Un phénomène qui n'a rien de nouveau mais qui témoigne de la longue décrue du support préféré des épargnants averses au risque.

Les taux de rendement scrutés par l'ACPR

Dans son bilan annuel pour 2016 l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) qui sert de gendarme pour le secteur de l'assurance avait établi une moyenne des rendements de 1,93 %. Le millésime pour 2017 devrait être en baisse de l'ordre de 0,30 à 0,40 %. De leur côté, les assureurs établissaient une moyenne 2016 à 1,80 %. Le rendement moyen pour 2017 devrait s'articuler autour des 1,50 à 1,60 %. Des rendements en phase avec un marché où les liquidités sont abondantes et les taux d'intérêts obligataires qui composent l'essentiel du portefeuille des fonds en euros, sont au plancher. Mais comme l'assurance-vie est un secteur où la concurrence est vive, les assureurs n'hésitaient pas à afficher des rendements élevés pour attirer de nouveaux souscripteurs. Une pratique désormais surveillée par l'ACPR qui a d'ailleurs rappelé à la place la nécessité d'user de « modération dans la fixation du taux de revalorisation de leurs contrats et constituer les provisions qui leur permettront de faire face à leur engagements ».

Des réserves conséquentes chez la plupart des assureurs

Les assureurs ont la possibilité de mettre en réserve une partie des bénéfices qu'ils dégagent sur les marchés financiers avec l'argent qui leur est confié. Dans le jargon comptable, la Provision pour Participation aux Bénéfices (PPB) permet aux compagnies d'assurances de disposer d'un « matelas de sécurité » qui leur permet de lisser le rendement servi à leurs assurés et de piloter leur collecte. Un taux trop attractif attire les clients et dilue les performances d'un fonds en euros. En sens inverse, un taux trop faible a tendance à provoquer des arbitrages chez les assurés. En 2017 la tendance du marché n'a pas été de puiser dans ces réserves mais plutôt de les renforcer. Le site Goodvalueformoney.eu avait estimé cette réserve à 3,07 % en moyenne (chiffres à fin 2016) chez les acteurs de l'assurance-vie. Toutefois l'éventail de pratique reste large : par exemple la mutuelle Capma & Capmi dans le giron du groupe Monceau a pour habitude de ne pas en constituer et de distribuer l'intégralité des gains engrangés sur les marchés à ses adhérents. A l'autre bout du spectre, ACMN Vie, la compagnie d'assurances du Crédit Mutuel Nord Europe a annoncé dans son dernier communiqué qu'elle a renforcé ses réserves qui atteignent désormais plus de 5 % de l'encours de ses contrats.

Lire aussi : L'assurance vie, comment ça marche ? [Guide complet]

Des performances très disparates d'un acteur à l'autre

La baisse régulière des rendements ne fait qu'accentuer les différences existant entre les compagnies d'assurance car en 2017 les taux servis aux assurés sont plus que jamais contrastés. Les plus faibles tournent à 1 % alors que certains fonds euros très spécialisés et  avec un accès restreint affichent des rendements aux alentours de 4 %. Cette différence s'explique par la qualité du portefeuille géré par l'assureur et le stock de plus-values dont il dispose. Les choix de diversification sont également importants. Certains acteurs ont fait le choix d'augmenter leur détention d'actions, ce qui s'avère payant lorsque les marchés sont favorables. Enfin, les assureurs sont également d'importants investisseurs en immobilier. Les bons résultats de la pierre contribuent à améliorer le rendement servi aux assurés. Néanmoins dans un contexte de taux en baisse, les fonds en euros classiques sont devenus sensibles au poids des frais de gestion, les contrats qui affichent les frais les moins élevés parviennent à se démarquer des autres.

A.L. (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 23 février 11:02

    ".ou va donc cet argent ?" l' assureur n' aucune obligation de redistribuer la réserve dans le contrat d' origine. Il peut l' utiliser pour booster le rendement de nouveaux produits. La provision est une vaste escro.querie.


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