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Les fonds actions français sont une minorité à battre leur indice de référence
information fournie par Boursorama 27/07/2016 à 14:08

Les gérants actions peinent généralement à battre leur indice de référence, mais ceux qui se démarquent de la pondération de leur benchmark parviennent majoritairement à le battre.

Les gérants actions peinent généralement à battre leur indice de référence, mais ceux qui se démarquent de la pondération de leur benchmark parviennent majoritairement à le battre.

De nombreux épargnants n'investissent pas en Bourse de manière directe, mais achètent des parts de fonds (OPCVM) gérés par des professionnels. Néanmoins, dans leur globalité, ces fonds ont souvent du mal à battre leur indice de référence, observe une étude d'Althos Patrimoine. Tout espoir de surperformance n'est pas perdu pour autant.

C'est un nouveau pavé dans la marre que lance Althos Patrimoine, un petit Family office créé en 2009, en publiant une étude au sujet de la performance des fonds actions gérés par les professionnels.

Cette étude publiée fin juin, passée inaperçu en plein Brexit, vient relancer le débat de longue date sur les performances de la « gestion active » (le fait d'investir en sélectionnant les « meilleures valeurs » pour essayer de battre la moyenne du marché) comparée aux performances de la « gestion passive » (le fait d'investir sur des ETF/trackers qui répliquent à l'identique la performance des indices).

Pour bien clarifier le cadre du débat, la « gestion active » désigne notamment les fonds actions gérés par des sociétés de gestion, dans lesquels les épargnants français investissent généralement à travers un contrat d'assurance-vie ou un PEA.

Fonds actions : des performances globalement décevantes sur 10 ans

L'étude d'Althos Patrimoine pointe du doigt la difficulté des gérants actions professionnels à battre leur indice de référence, ce constat étant valable dans toutes les régions du monde, dans des proportions néanmoins différentes en fonction des continents.

En moyenne, à l'échelle mondiale et sur une période de 10 ans, seuls 26% des fonds actions de Large Caps (grandes capitalisations) parviennent à battre leur indice de référence, selon l'étude. La performance est généralement meilleure pour les fonds de Small & Mid Caps (petites et moyennes capitalisations), qui sont en moyenne 36% à battre leur indice de référence.

Cette différence s'explique du fait que le marché des petites valeurs, moins efficient que celui des grandes valeurs, laisse davantage d'opportunités aux gérants pour sélectionner de nouvelles « pépites » parvenant à battre la moyenne du marché.

En France, les statistiques sont très proches de la moyenne mondiale, avec 26% de fonds Large Caps parvenant à battre leur indice de référence sur 10 ans, et 31% des fonds de SMid Caps parvenant à réaliser cette même performance.

Dans son ensemble, l'Europe est pourtant le continent où la gestion active réalise les meilleures performances, avec 41% de fonds Large Caps parvenant à battre leur benchmark, et 48% de fonds Small & Mid Caps parvenant au même résultat.

Aux Etats-Unis, les chiffres sont nettement plus mauvais, avec seulement 14% de fonds Large Caps et 25% de fonds SMid Caps dépassant leur indice de référence.

« Certains indices sont relativement faciles à surperformer, d'autres moins, voire pas du tout » en conclut Althos Patrimoine. Dans le détail, « les indices internationaux (MSCI World), américains (MSCI USA), japonais (MSCI Japan) et émergents (MSCI EM + China) sont les plus difficiles à battre ».

Facteurs de sous-performance : frais élevés et « closet indexing »

Pour Althos Patrimoine, « Deux éléments principaux permettent d'expliquer la sous performance des fonds gérés activement : des frais importants et le recours au "closet indexing" ».

En effet, l'étude estime qu'en France, « 60% des fonds étudiés pour l'univers Large Caps pratique le closet indexing », cette technique consistant « à répliquer un indice en achetant une pondération très proche, voire identique à celle d'un benchmark, à la manière d'un ETF, mais avec des frais bien plus importants ».

Les frais en question, que connaissent bien les épargnants français, sont « des frais courants qui sont prélevés par le fonds sur une année, hors commission de surperformance ». Or, les frais des fonds en actions seraient en moyenne 7 à 8 fois plus élevés  que ceux associés aux trackers affirme Althos, citant une précédente étude menée par Quantalys.

Les fonds ne pratiquant pas le « closet indexing » surperforment largement

Faut-il en déduire que les fonds actions sont voués à l'échec, et qu'il est préférable de se rabattre sur la gestion passive en achetant des trackers sur le CAC40 ? Certainement pas, explique l'étude.

En effet, en éliminant les fonds ayant recours au closet indexing , le pourcentage des fonds parvenant à battre leur indice de référence en France « passe de 26% à 66% pour l'univers Large Caps France » mentionne Althos Patrimoine.

Autrement dit, les gérants réalisant une véritable gestion active, sans chercher à se rapprocher de la moyenne du marché ou de la pondération sectorielle de leur indice de référence, parviennent majoritairement à battre leur benchmark, même en tenant compte des frais de gestion. Un résultat rassurant qui vient rappeler aux épargnants à quel point il est important de bien comprendre comment est géré un fonds en actions avant d'y investir leur argent.

Selon l'étude, la surperformance des fonds gérés sans avoir recours au closet indexing tient avant tout au « talent » des gérants. « Les gérants talentueux, décorrelés de leur indice et pratiquant des frais raisonnables (inférieurs à 2%) ont une probabilité élevée de surperformer ».

Reste à savoir « si les stars d'aujourd'hui sont capables de rééditer leurs performances et de rester en haut de tableau dans la durée », soulève Althos Patrimoine, qui promet une prochaine étude sur ce sujet.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

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6 commentaires

  • 29 juillet 15:55

    Mieux que la gestion WC des gérants : la mienne.Brookfield Infra, Neurones, Synergie, Solutions 30, Figeac Aero, FrancoNevada, Le noble age


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