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Air France : quel bilan après deux semaines de grève ?
information fournie par Boursorama 29/09/2014 à 13:41

Les revendications des pilotes d'Air France n'ont pas été acceptées par la direction. A l'issue de deux semaines de grève, aucun accord n'a été trouvé.

Les revendications des pilotes d'Air France n'ont pas été acceptées par la direction. A l'issue de deux semaines de grève, aucun accord n'a été trouvé.

La grève d' Air France prend fin à partir de ce lundi sans qu'aucun accord n'ait été trouvé entre les pilotes et la direction du groupe. Ce mouvement de grève aura donc abouti à bien peu de choses et dérangé des centaines de milliers d'usagers pour rien ou presque.

La grève d' Air France restera dans les mémoires. Jamais une grève n'avait duré aussi longtemps et de manière aussi suivie par les pilotes. C'est aussi la première fois que la direction du groupe refuse de céder face aux réclamations des grévistes et qu'aucun accord n'est trouvé à l'issue du mouvement.

Dialogue et conflits, sans aboutissement

A l'origine de cette grève, les pilotes du groupe souhaitaient obtenir une uniformisation de leurs conditions de travail entre Air France et Transavia via un contrat unique. Pour rappel, Transavia est la filiale « low cost » d'Air France, et des économies avaient été prévues notamment sur le temps de récupération des pilotes entre deux vols.

Malgré les propositions de la direction et les nombreuses heures de « dialogue social », aucun accord n'a finalement été signé par le syndicat des pilotes. La grève ne trouve donc un terme qu'à cause de l'essoufflement du mouvement et le besoin de retourner au travail.

Malgré cette absence d'accord, des décisions ont été prises par la direction. Air France a annoncé l'abandon du projet Transavia Europe, mais la filiale Transavia France continuera d'être développée. La possession d'une branche « low cost » est considérée comme un relais de croissance vital pour le groupe qui n'est actuellement pas rentable financièrement. La direction n'a donc pas transigé sur les conditions de travail différentes de celles de la branche historique du groupe, de manière à proposer une offre qui pourra être compétitive face aux autres compagnies du secteur.

Défiance des investisseurs et du public

Le coût de cette grève pour le groupe devrait s'élever à 200 ou 280 millions d'euros, à raison de 20 millions d'euros par jour selon l'estimation la plus haute. Les difficultés du groupe pour régler la situation auront accentué la défiance des investisseurs, le titre ayant perdu 10% pendant l'ensemble du mouvement. L'action avait déjà chuté d'environ 25% entre juin et septembre avec l'anticipation de ce mouvement de grève.

Cette défiance touche également le grand public. Entre 60.000 et 70.000 passagers ont été perturbés chaque jour pendant ces deux semaines. Surtout, cette grève a généralement été perçue comme un caprice de la part d'une profession aux salaires déjà élevés et disposant d'avantages rares. Beaucoup de Français n'ont pas accepté de voir cette profession réclamer plus, dans un contexte d'économie atone et de hausse progressive du chômage.

Cette semaine restera perturbée

Le trafic reste perturbé ce lundi avec seulement 60% de vols assurés. Les vols annoncés comme annulés avant l'accord de dimanche resteront donc à terre. D'autres perturbations sont à prévoir dans les deux ou trois jours à venir selon un communiqué de presse d' Air France qui ajoute : « des adaptations et des perturbations de dernière minute ne sont pas à exclure ». Ces annulations seront dues à des raisons techniques surtout liées à la remise en fonction des appareils.

Malgré les tribulations du groupe qui ne sont donc pas encore terminées, Air France se déclare « toute entière mobilisée pour regagner la confiance de ses clients et restaurer la sérénité au sein de son personnel ».

Xavier Bargue

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7 commentaires

  • 30 septembre 10:38

    Racheter une low cost.Cette question a été posée au DRH Xavier Broseta en conférence interne.1) Il n'y a pas beaucoup de low cost qui seraient à vendre2) AF n'a pas assez d'argent pour le faire3) AF a déjà Transavia. C'est cette piste qu'il convient d'exploiter.


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