* Chute de 14% des commandes, pas de reprise en vue * L'action ABB abandonne plus de 6% en matinée * Poursuite de l'amélioration de la rentabilité * Nomination d'un nouveau directeur financier (Actualisé avec précisions, commentaires, cours de Bourse) par John Miller et Jens Hack ZURICH, 27 octobre (Reuters) - ABB ABBN.S a fait état jeudi d'une baisse de ses commandes pour le sixième trimestre d'affilée, le vote pour le "Brexit", les élections américaines et le coup d'Etat avorté en Turquie ayant freiné la demande dans les réseaux électriques, et le groupe ne s'attend pas à une reprise prochaine, ce qui fait chuter son cours de Bourse. Le groupe d'ingénierie a publié des prises de commandes en baisse de 14% au troisième trimestre, à 7,53 milliards de dollars (6,9 milliards d'euros), inférieures à la plus faible des estimations des analystes interrogés par Reuters, lesquels attendaient en moyenne 8,5 milliards de dollars. La dernière augmentation des commandes remonte à début 2015. Le demande dans les réseaux électriques en Europe a souffert du vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne et par des "retards considérables d'investissements" que le directeur général, Ulrich Spiesshofer, a lié à la campagne présidentielle américaine. "Nous restons confrontés à des conditions de marché difficiles. Cela n'est pas près de s'arranger", a déclaré le directeur général d'ABB, Ulrich Spiesshofer, lors d'une conférence téléphonique. "Le Brexit a eu un effet négatif massif." Il a ajouté ne pas être en mesure de donner une échéance de retour à la croissance, notant que "cela prendra du temps". LE BÉNÉFICE MEILLEUR QUE PRÉVU L'action ABB perdait 6,36% à 20,60 francs suisses vers 08h50 GMT, l'une des plus fortes baisses de l'indice paneuropéen EuroFirst 300 .FTEU3 , qui abandonnait alors 0,26%. "Les vents contraires se sont renforcés", dit l'analyste de Bank Vontobel, Panagiotis Spiliopoulos. "Nous craignons que le point de retournement n'ait encore été repoussé et que toutes les plans d'amélioration ne soient annulées par la mauvaise conjoncture dans les trimestres à venir." La société basée à Zurich, qui vient de débaucher le directeur financier de Nokia NOKIA.HE , est néanmoins parvenue à augmenter légèrement sa rentabilité d'exploitation grâce à la réduction de ses coûts. Elle a ainsi fait état d'un bénéfice net trimestriel meilleur que prévu, de 568 millions de dollars (521 millions d'euros), contre 577 millions un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un résultat net de 555 millions. La marge bénéficiaire avant impôt, intérêts et amortissement (marge d'Ebita), mesure de rentabilité privilégiée par le groupe, s'est légèrement améliorée à 12,6% contre 12,5%, soutenue par le plan de réduction des coûts et les partenariats visant à partager les risques sur certains gros projets. ABB a recruté Timo Ihamuotila, le directeur financier de Nokia, pour remplacer son propre directeur financier, Erik Elzvik, dont le départ est prévu en avril après plus de 30 ans au sein du groupe, Ulrich Spiesshofer ayant évoqué à ce sujet la nécessité d'attirer "de nouveaux talents". (John Miller, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)
ABB annonce une baisse de 14% de ses commandes, le titre chute
information fournie par Reuters 27/10/2016 à 10:57
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