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2018 sera-t-elle l’année des matières premières ?
information fournie par Boursorama09/03/2018 à 10:38

Accélération de la croissance mondiale, remontée de l’inflation, faiblesse du dollar, investisseurs encore sous exposés… l’alignement des planètes semble se former pour les ressources naturelles (Copyright ArcelorMittal)

Accélération de la croissance mondiale, remontée de l’inflation, faiblesse du dollar, investisseurs encore sous exposés… l’alignement des planètes semble se former pour les ressources naturelles (Copyright ArcelorMittal)

2018 pourrait bien être l’année du retour en force des matières premières. Accélération de la croissance mondiale, remontée de l’inflation, faiblesse du dollar, investisseurs encore sous exposés… l’alignement des planètes semble se former pour les ressources naturelles selon Arnaud Du Plessy, Gérant actions thématiques chez CPR AM. « Après un début d’année contrasté pour les métaux industriels tous les clignotants sont au vert pour espérer un retour en grâce de la thématique » Vraiment ?

Quand la reprise économique dope les cours des matières premières

« 2017 a été une très bonne année pour les métaux de base, qui ont été portés par un alignement des planètes: croissance mondiale synchrone et dynamisme de la Chine qui consomme à elle seule entre 40% et 50% des métaux de base » explique Benjamin Louvet Gérant matières premières chez OFI AM.

Et de fait, dopé par la reprise du commerce international, l’économie chinoise a accéléré en 2017 à 6,9% ce qui a soutenu le marché des matières premières. Une tendance qui devrait se prolonger en 2018 car les perspectives restent solides pour l’économie chinoise avec une hausse du PIB attendue entre 6 et 6,5%.

Le cuivre au centre des attentions

Sans conteste, le cuivre fait partie de ces métaux stratégiques qui ont vu leur demande bondir en 2017. Parce qu’il entre dans la composition de beaucoup de biens de consommation, le cuivre est très prisé. C’est l’un des métaux qui résiste le mieux à la corrosion, qu’elle soit causée par l’eau ou par certains produits chimiques, ce qui en fait le matériau idéal pour la fabrication des tuyaux et des conteneurs. C’est aussi un excellent conducteur thermique et électrique, ce qui explique qu’il soit très prisé pour les constructions électriques et électroniques.

« Les métaux sont au cœur de plusieurs thématiques d’investissement. Ils sont à l’origine de beaucoup de produits du quotidien, tels que les smartphones, mais aussi à la source de l’énergie (400 kilos de cuivre sont nécessaires pour construire une éolienne) et de la mobilité (il faut par exemple 80 kilos de cuivre pour fabriquer une voiture électrique, soit 2 fois plus que pour un véhicule classique » précise Benjamin Louvet de chez Ofi AM.

Dopée par la demande mondiale, le marché du cuivre commence à être tendu car l’offre a du mal à suivre. « Peu de nouveaux projets miniers sont prévus pour 2018 alors que certains gisements commencent à décliner » souligne Arnaud Du Plessy. Il y a aussi des facteurs conjoncturels : « Sur le marché du cuivre il pourrait y avoir des renégociations salariales» explique Benjamin Louvet. « Alors que le cuivre a grimpé de 21% l’an dernier, ces renégociations pourraient donner lieu à des discussions houleuses ».

Vers une pénurie de Cobalt ?

Parmi les métaux qui feront parler d’eux en 2018, le cobalt fait partie des métaux stratégiques. Apple a récemment fait les gros titres de la presse en annonçant qu’il souhaitait sécuriser son approvisionnement en achetant directement le cobalt auprès des mineurs afin de se prémunir contre une éventuelle pénurie. Alors que quelques grammes de cobalt suffisent pour fabriquer des batteries de smartphones, il faut plusieurs kilos pour fabriquer des voitures électriques.   Dans les années qui viennent, si l’essor de la voiture électrique se confirme, la demande de cobalt pourrait dépasser la production actuelle. Or plus de la moitié de la production du Cobalt est en République Démocratique du Congo.  Et sur ce plan, un bras de fer est engagé avec Joseph Kabila (NDLR : le président de la république) qui a décidé de multiplier par 5 les royalties dans le cadre d’un nouveau plan minier » explique Arnaud Du Plessy.

Dans ce contexte, « on pourrait se situer en situation de déficit sur le cobalt» précise Benjamin Louvet.« Certaines sociétés pourraient profiter de l’offre tendue sur le cobalt et se retrouvent en situation de pricing power » ajoute benjamin Louvet.  C’est le cas de Glencore qui réalise à elle seule près de la moitié de production mondiale de cobalt.

Quelle tendance pour 2018 sur les métaux ?

La hausse des matières premières pourrait continuer selon Arnaud Du Plessy notamment parce que « 2018 pourrait être une année d’extension économique, entraînant une remontée des taux d’intérêts, ce qui est plutôt favorable aux secteurs cycliques et particulièrement aux métaux.  Sans oublier la remontée de l’inflation qui constitue un élément de soutien supplémentaire les matières premières : 2018 pourrait être leur année. »

Le gérant matières premières d’Ofi AM est plus prudent « les prix des métaux de base valorisent déjà ‘gracieusement ‘ la croissance économique. Bien que celle-ci soit synchrone, les prix commencent à être élevés. Ils ont déjà rejoint les prévisions des analystes pour l’ensemble de l’année 2018. Ce qui pourrait justifier la hausse des prix c’est le développement de la voiture électrique à l’échelle industrielle. Or ce n’est pas encore pour tout de suite » conclut le gérant.

A lire aussi: Après un excellent cru 2017, les valeurs minières ont-elles encore du potentiel ?

FL (redaction@boursorama.fr)

3 commentaires

  • 09 mars12:08

    Les mines d'Argent (silver) sont à bout, bientôt le rush


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