Certains s'indignent du projet de Nicolas Sarkozy de rebaptiser l'UMP "Les Républicains" car la République appartient à tout le monde. Aussi l'historien Jean-Noël Jeanneney écrit-il dans Le Monde (15 avril) que "la symbolique de cette extravagance sera claire : l'affirmation d'un monopole, qui rejette tous les autres hors de ce nom lumineux".La stratégie n'est pas nouvelle. Dans les mois qui ont suivi l'élection de François Mitterrand, quand la droite s'est retrouvée en 1981 pour la première fois depuis 1958 dans l'opposition, les responsables du RPR avaient élaboré une opération de communication politique destinée à contester la légitimité de cette toute nouvelle alternance. Yvan Blot, un énarque membre du GRECE (un think tank de la droite extrême), était alors le directeur de cabinet de Bernard Pons, secrétaire général du RPR. Blot avait soumis à Bernard Pons un argumentaire qui préconisait de substituer à la terminologie classique droite-gauche, celle de socialo-communistes et... républicains. Ces éléments de langage devaient semer dans la tête des Français l'idée que le nouveau pouvoir sorti des urnes en mai et juin 198, était illégitime, qu'il n'avait pas sa place dans le cercle de la République, que l'alternance récente était une prise de pouvoir abusive et qu'il serait bon d'y mettre fin au plus vite. À l'époque, Jacques Chirac prônait lui-même l'instauration d'un "nouvel humanisme", antithèse du "socialisme à la...
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