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Pour comprendre l'hydre djihadiste
information fournie par Le Point 01/12/2016 à 09:35

Dominique Thomas, chercheur à l'Ehess, publie Générations djihadistes (Michalon, 17 euros). Un livre important qui permet de garder à l'esprit que la menace de l'État islamique ne doit pas occulter la complexité du paysage djihadiste, et qui montre son ancrage profond dans les maux du monde arabo-musulman. Un constat aussi des limites de décennies de contre-terrorisme.

Le Point : Dans votre livre, vous montrez que la disparition d'Oussama Ben Laden n'a pas tellement gêné Al-Qaïda. Pourquoi ?

Dominique Thomas : L'élimination de Ben Laden a évidemment créé un vide sur le plan du leadership. Le charisme et la légitimité de Ben Laden sont toujours difficiles à remplacer au sein d'Al-Qaïda. Son remplaçant, Zawahiri, est quelqu'un de plus renfermé et plus idéologue. Mais Ben Laden et son entourage avaient déjà réfléchi à une transformation structurelle d'Al-Qaïda pour s'adapter aux réalités sociales, économiques et politiques que connaissait déjà le monde arabo-musulman et sa mort n'a pas entravé du tout le processus de transformation d'Al-Qaïda amorcé depuis 2001 et la fin du sanctuaire afghan. Ben Laden est tué en mai 2011 ; il avait déjà tiré les premiers enseignements du Printemps arabe.

Le Printemps arabe avait soulevé beaucoup d'espoirs que la démocratisation des sociétés vienne assécher le ...

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