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L’ex-Premier ministre kosovar remis en liberté
information fournie par Reuters 12/01/2017 à 13:13

L'ANCIEN PREMIER MINISTRE KOSOVAR REMIS EN LIBERTÉ

L'ANCIEN PREMIER MINISTRE KOSOVAR REMIS EN LIBERTÉ

COLMAR, Haut-Rhin (Reuters) - La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Colmar a ordonné jeudi la remise en liberté de l'ancien Premier ministre kosovar Ramush Haradinaj, dans l’attente de l’examen d’une demande d’extradition que la Serbie doit adresser à la France en vue de le juger pour crimes de guerre.

La mesure est assortie d’un contrôle judiciaire qui fait obligation à l’homme politique de rester sur le territoire français et de demeurer à Strasbourg, où il devra pointer deux fois par semaine au commissariat.

Ramush Haradinaj a été arrêté le 4 janvier à l'aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg par la police des frontières à sa descente d'un avion en provenance de Pristina, la capitale du Kosovo, en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par la Serbie en 2004.

Ancien chef rebelle pendant la guerre de’98-1999 au Kosovo, il a été Premier ministre en 2004 et 2005 et dirige aujourd’hui un parti d’opposition. Jugé pour crimes de guerre par le Tribunal pénal international de l'Onu à La Haye, il a été acquitté à deux reprises.

L’examen de sa demande d’extradition, qui n’est pas encore parvenue au parquet général de Colmar, pourrait prendre "plusieurs semaines, voire plusieurs mois", selon l’avocat général Dominique Steinmetz.

La décision finale appartiendra au gouvernement français.

L’avocat général avait conclu au rejet de la demande de remise en liberté, jugeant trop incertaines les garanties de représentation de Ramush Haradinaj et "compte tenu des positions qui ont été (les siennes) au début de l’audience".

"Tout ça, c’est du cirque. Ce que vous faites est un abus de droit, un abus de la loi. Ce que vous faites est politique", a lancé aux juges l’ancien chef de guerre.

"Vous êtes au service de M. Milosevic", a-t-il ajouté en évoquant la figure du défunt président de la Serbie au temps des guerres dans l’ex-Yougoslavie et contre les indépendantistes kosovars, qui est décédé en 2006 alors qu’il était jugé par le tribunal de La Haye pour crimes contre l’humanité.

Son avocate s’est elle-même moins attardée sur les garanties de représentation de son client que sur la demande d’extradition dont elle a dénoncé le caractère illégal.

"La Serbie n’est pas compétente pour juger M. Haradinaj", a affirmé Me Rachel Lindon.

Seul un tribunal du Kosovo, désormais indépendant, ou le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie peuvent selon elle juger l’ancien chef de guerre, or cette dernière l’a acquitté par deux fois pour les faits que veut, selon elle, juger Belgrade.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 12 janvier 13:28

    encore un reculade de Hollande et de sa pseudo justice c'est un criminel de guerre que l'on relâche


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